L'astrologie est une pratique divinatoire qui entend décrire les traits de personnalité d'une personne voire son destin. L'astrologie occidentale émergea clairement à partir du Vème siècle avt. J.-C., à Babylone, époque à laquelle on rencontre les 12 signes du zodiaque. Un astrologue, d'une façon générale utilise des positions précises des corps célestes pour établir ses horoscopes et l'astrologie ne fait référence qu'aux seules planètes du seul système solaire, sur le fond des étoiles. Il semble ensuite que l'astrologie chaldéenne se répandit dans l'empire hellénistique, l'Inde, l'Egypte et Rome, tendant à devenir moins religieuse et plus répandue. En Grèce et en Egypte, de plus, l'astrologie fut utilisée dans le cadre de la médecine. Des systèmes astrologiques indépendants émergèrent aussi en Chine et dans l'Amérique pré-colombienne. La première synthèse astrologique fut le "Tetrabiblos" de Ptolémée, vers 140 de l'ère chrétienne. Cette oeuvre, puisque Ptolémée écrivit à la fois l'Almageste en matière d'astronomie et le Tetrabiblos en matière d'astrologie, pourrait être la preuve que les auteurs de l'Antiquité auraient tendu à faire la différence entre astronomie et astrologie. La distinction entre les deux ne fut atteinte qu'au moment de la Renaissance en Europe. Puis, la Maison de la Sagesse de Bagdad, sous les califes abbasides du IXème siècle, fut également le lieu où l'astrologie fut étudiée, al-Kindi, l'un des érudits, fondant la doctrine de l'interaction entre les positions des planètes et les impulsions à l'origine des grands évènements historiques. Ses idées furent de plus répandues par son disciple, Albumasar (mort en 886) dans le "Liber magnarum coniunctionum", qui eut une forte influence sur l'astrologie occidentale du Moyen Age. Thébit, un autre érudit de la Maison de la Sagesse (mort en 901), un Sabéen -il y avait collecté le savoir astrologique mésopotamien, astrologue du calife d'Antioche, enseignait que chaque planète possède un "daïmon" qui la guide. Des Perses, des Syriens et des Juifs vinrent ajouter à ces travaux, un dénommé Mashallah étant l'auteur de quelque 20 traités astrologiques
En ce qui concerne l'Occident chrétien, l'Eglise adopta une attitude ambiguë vis-à-vis de l'astrologie: comme toute pratique divinatoire, elle fut interdite -par exemple au concile de Tolède en 447, mais, cependant, elle continua, à l'apogée médiéval, d'être pratiquée dans les cours médiévales ou d'être étudiée par les érudits. L'Espagne arabe fut le biais par lequel l'astrologie se dévelopa en Europe. La Renaissance, elle, par la révolution copernicienne, élimina la base anthropologique de l'astrologie et les astronomes de type moderne soit la condamnèrent soit continuèrent de la pratiquer et ce jusqu'au XVIIème siècle, le poste d'Astrologue royal, en France, n'étant supprimé qu'à cette époque. Même Newton pratiquait l'astrologie et celle-ci ne fut interdite en Angleterre qu'au XVIIIème siècle. Les penseurs juifs, eux, pendant le Moyen Age, utilisèrent l'astrologie pour commenter la Bible, pratique qui, à l'époque, fut condamnée par Maïmonide. Des papes mêmes de la Renaissance, Sixte IV, Jules II, Léon X ou Paul III, autorisèrent l'astrologie à la cour pontificale. Tout souverain qui se préoccupait de la trop grande influence de l'astrologie -à l'imitation de ce qu'avaient fait les empereurs romain Tibère et Hadrien aux IIème et IIIème siècles- insistent sur le fait que la divination par le biais des planètes n'est autorisé qu'aux personnes correctement formées. St Thomas d'Aquin, lui, pense que les prévisions astrologiques doivent leur exactitude apparente au fait que beaucoup d'humains obéissent à leurs passions. Par ailleurs, il ne nie pas que la Lune a eu une influence sur les labours ou la navigation. Enfin, appelant à l'aide Origène, il souligne que la liberté humaine n'est pas soumise aux astres et que sa suppression signifierait que l'homme ne serait plus apte ni au Bien ni au Mal. Il semble ainsi qu'au Moyen Age, une différence était faite entre un fatalisme, un déterminisme astral global voire une détermination planétaire du Divin, considérés comme hérétiques et certaines pratiques astrologiques que l'on considérait comme des aspects relativisés, d'une aide possible, de comment fonctionnait le monde. L'astrologie, au Moyen Age, fut essentiellement le fait des élites alors que le peuple se tournait vers les pratiques divinatoires. L'un des aspects les plus controversés de l'astrologie contemporaine tient au fait qu'elle utilise un ciel étoilé qui n'a pas pris en compte la précession des équinoxes et dont le zodiaque est décalé d'un signe par rapport à la réalité
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