Les conciles oecuméniques
Les conciles, dans l'Eglise, sont les assemblées de clercs appartenant à la hiérarchie de l'Eglise, et/ou d'experts en théologie. Les conciles débattent et définissent les questions de doctrine et de discipline. Les plus connues de ces assemblées sont ce que l'on appelle les "conciles oecuméniques", qui rassemblent les évêques de tout l'"oikoumène" chrétien et dont les décisions sont d'une grande importance pour l'Eglise et sont approuvées par le pape. Le terme "concile", de plus, peut également s'appliquer à des assemblées de moindre importance. Ces assemblées sont en fait, la plupart du temps, appelées d'un autre nom: "synode général oriental (ou occidental)", dans le cas de l'assemblée des seuls évêques de l'Eglise d'Orient (ou d'Occident); "concile patriarcal (ou national, ou primatial)" pour une assemblée qui ne concerne qu'un patriarcat, un pays ou une primatie; "concile provincial" dans le cas d'une réunion des évêques suffrageants d'un évêque métropolitain; un "synode diocésain" rassemble les clercs d'un évêché. Sur un autre plan, on notera que le droit canon de l'époque, quoique stabilisé, est encore fragmenté par des recueils imparfaits
La liste qui suit est une liste des conciles oecuméniques qui ont eu lieu des origines de l'Eglise aux temps carolingiens
Les conciles oecuméniques qui eurent lieu des origines de l'Eglise aux temps carolingiens sont:
- le premier concile de Nicée (premier concile oecuménique, 325). Le légat du pape (Sylvestre) et l'empereur Constantin y furent présents. Le concile définit le fameux Credo de Nicée, qui affirme la vraie divinité de Jésus à l'encontre de l'hérésie arienne. Ce concile fixa aussi la date de Pâques à l'encontre des hérétiques quatrodécimains
- le premier concile de Constantinople (deuxième concile oecuménique, 381). Le pape Damase et l'empereur Théodose Ier y assistaient. Le concile fut dirigé contre les partisans de Macédonius qui niaient que l'Esprit Saint procédait de Dieu. Le concile ajouta au Credo de Nicée les passages concernant l'Esprit Saint
- le concile d'Ephèse (troisième concile oecuménique, 431). Ce concile fut présidé par St Cyrille d'Alexandrie, qui représentait le pape Célestin Ier. Le concile définit la vraie unité personnelle du Christ, proclama la Vierge Marie la mère de Dieu ("theotokos") à l'encontre de Nestorius, évêque de Constantinople, et il renouvela la condamnation de Pélage
- le concile de Chalcédoine (quatrième concile oecuménique, 451). Le concile fut présidé par le pape Léon le Grand et l'empereur Marcian. Le concile définit les deux natures -divine et humaine- du Christ à l'encontre d'Eutychès
- le deuxième concile de Constantinople (cinquième concile oecuménique, 553). Le concile fut présidé par le pape Vigile et l'empereur de Byzance Justinien Ier. Le concile condamna les erreurs d'Origène et certains écrits de Théodoret, de Théodore, évêque de Mopsuestia, et d'Ibas, évêque d'Edesse. Le concile, par ailleurs, confirma ce qui avait été décidé par les quatre premiers conciles -particulièrement celui de Chalcédoine- du fait qu'ils étaient contestés par certains hérétiques
- le troisième concile de Constantinople (sixième concile oecuménique, 680-681). Il fut présidé par le pape Agathon et l'empereur Constantin Pogonate. Le concile mit fin à l'hérésie monothéliste. Le concile définit deux volontés dans le Christ -divine et humaine, les deux étant des principes distincts d'action. Le concile jeta l'anathème contre Sergius, Pyrrhus, Paul, Macarius et leurs partisans
- le deuxième concile de Nicée (septième concile oecuménique, 787). Le deuxième concile de Nicée mit un terme à la première période de la crise iconoclaste. Le concile fut convoqué par l'impératrice Irène, la mère de l'empereur byzantin Constantin VI. Ce sont les légats du pape (Adrien Ier) qui présidèrent le concile. Le concile définit le culte des images
- le quatrième concile de Constantinople (huitième concile oecuménique, 869). Le concile fut présidé par le pape Adrien II et l'empereur byzantin Basile. 3 légats pontificaux et 4 patriarches y assistèrent. Le concile fit brûler les actes du concile qui avait été convoqué par Photius contre le pape Nicolas et contre Ignace, le patriarche légitime de Constantinople. Le concile condamna Photius, qui avait été illégalement élevé au patriarcat de Constantinople
Tous les conciles oecuméniques -d'un point de vue catholique- qui suivirent n'eurent désormais plus lieu que dans la partie occidentale de la Chrétienté du fait que l'Eglise d'Orient rompit définitivement, au milieu du XIème siècle, avec l'Eglise d'Occident
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