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L'Amérique

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L'Amérique ne put être connue des Carolingiens que du fait du mouvement vers l'Ouest des Vikings, à l'extrême fin de l'époque. D'autres sources cependant -bien que les historiens ne les considèrent pas comme fiables- laisseraient penser que les Amériques pourraient également avoir été atteintes, à l'époque, par des marins arabes alors que d'autres îles auraient pu aussi exister et avoir été découvertes

L'odyssée viking

L'Islande fut vraisemblablement découverte par des moines irlandais vers l'an 800, les culdees de St Colomba fuyant les Vikings. Elle fut peuplée, ensuite, au cours des IXème et Xème siècles, par des immigrants venu de Scandinavie. La chair, la peau et les défenses des morses auraient pu pousser les Vikings à s'intaller: ces grands mammifères marins représentaient une ressource très importante (les défenses furent utilisées pour la décoration des églises et les peaux servaient à confectionner des cordes pour les bateaux). Au XIIIème siècle, les morses avaient finalement disparu de l'île. Les Vikings amenaient également avec eux leurs esclaves celtes -irlandais ou écossais. Il est probable que ces Vikings se considérèrent comme les découvreurs de l'île mais il est également probable que ces mers du Nord avaient été explorées, avant eux, par les moines d'Irlande, qui naviguaient sur leurs "curraghs", ces bateaux de peaux tendues sur une armature d'osier. Ils se pourraient même que les moines d'Irlande se soient aventurés jusqu'au Groëland voire jusqu'au continent américain. Les habitants -qui, vers 870, étaient des agriculteurs et des marchands- en vinrent finalement, en 930, à fonder un parlement local, l'"Althing". L'institution leur permettait de se gouverner entre hommes libres et l'Islande n'eut pas de roi avant 1262; ce "parlement" était tenu -fait remarquable- en un endroit situé juste sur la faille de l'Atlantique nord, qui divise Europe et Amériques. Les Vikings étaient aussi d'habiles forgerons; les navires normands, par ailleurs, nécessitaient, pour leur construction ou leur réparation, de nombreux clous. Une telle organisation social, dans laquelle c'était le peuple même qui faisait appliquer les lois, cependant, favorisait les vendettas. Pour ces voyages au long cours, les Vikings n'utilisaient pas les drakkars mais les "knarrs", dont ils se servaient comme bateaux transporteurs de cargaison au cours de leurs raids. Vers 960, Thorvald Asvaldsson, qui fuyait la Norvège parce qu'il y avait commis "des meurtres", s'installa en Islande. 20 ans plus tard -et nous sommes donc à la fin des temps carolingiens- son fils, Eric -ou Eric le Rouge- fut forcé, à son tour, de quitter l'Islande pour cause de meurtres. Un siècle auparavant -ou, plus précisément, au début du Xème siècle- Gunnbjörn Ulfsson, un Norvégien, alors qu'il faisait la traversée de Norvège à l'Islande, vit son bateau détourné par les vents vers l'Ouest. C'est ainsi qu'il vit de petites îles le long de la côte groënlandaise. Gunnbjörn et son équipage, cependant, n'abordèrent pas. Mais ils firent état de ce qu'ils avaient vu et ils appelèrent les îles "les îles de Gunnbjörn". Snaebjörn Galti, un Islandais, essaya, sans succès, de s'installer sur ces terres. Aussi, en 982, c'est cette direction de l'Ouest que prirent Eric le Rouge et ses partisans. Après un voyage de 800 km, ils finirent par atteindre ce qui est aujourd'hui le Groënland, ce vaste continent de glace et de fjords. Ils contournèrent la pointe sud et ils trouvèrent un emplacement propice à une installation humaine. Ils continuèrent aussi d'explorer les côtes. Une fois que la période de 3 ans au cours de laquelle Eric le Rouge était banni d'Islande fut terminée, les hommes revinrent en Islande. Ils y firent part de leurs découvertes. Ils vantèrent la terre nouvelle sous le nom de "terre verte" -"green land"- et des Islandais décidèrent finalement de repartir avec Eric et de s'installer dans les terres nouvellement découvertes. Ils y arrivèrent en 985. Deux colonies furent fondées, sur la côte ouest, et s'avérèrent être les seuls endroits réellement favorables à une installation. A cette époque, le Groënland était inhabité depuis à peu près 650 ans -les dernières cultures paléo-eskimos ayant disparu vers l'an 200 de notre ère. Les conditions de vie, au Groënland, étaient rudes et les Vikings, pendant l'été, reprenaient leurs navires et montaient au Nord pour chercher des sources complémentaires de viande et de matériau -des phoques et des baleines

Mais ce n'est pas tout! En 985, ou 986 -nous ne sommes donc plus qu'à un an de la fin de l'époque carolingienne- Bjarni Herjölfsson, un marchand, fit voile de l'Islande au Groënland où il comptait rendre visite à son père, qui venait d'y immigrer. Mais, comme la mésaventure qui était arrivée à Gunnbjörn Ulfsson, Bjarni Herjölfsson fut détourné de sa route par des vents et fut poussé vers l'Ouest. Cherchant leur route vers le Groënland, lui et son équipage virent une côte, avec des forêts et des collines basses. Et comme précédemment, ils n'abordèrent pas non plus. Ils virent encore d'autres côtes et, finalement, ils purent atteindre le Groënland. Ils y racontèrent leur aventure, ainsi, aussi, qu'en Norvège. Personne, alors, ne sembla y prêter attention. Eric le Rouge, pendant ce temps, avait fini par devenir le chef des peuples installés au Groënland. Et, vers 997 -nous ne sommes donc plus aux temps carolingiens- ce fut son fils, Leif Ericson -né en 980- qui revenait d'un voyage en Norvège pour évangéliser le Groënland, qui acheta le navire de Bjarni Herjölfsson et décida de partir à la recherche de ces terres nouvelles. Voyons donc -bien qu'en 997- ce qui arriva! Leif, au cours d'un premier voyage, vit bien, à l'Ouest, des terres nouvelles. Mais l'on était tard dans l'été et il ne voulut pas y hiberner. Il rentra donc au Groënland. Il avait cependant remarqué que les nouvelles côtes étaient riches en bois, un matériau rare pour les Groënlandais. Aussi, en l'an 1000, il monta une nouvelle expédition. Il découvrit, d'abord, ce qu'il appela le "Halluland" -probablement la terre de Bafin- une côte avec des rochers plats. Longeant la côte, il trouva ensuite le "Markland", une terre plate, avec des plages de sable blanc et des forêts-probablement le Labrador. Enfin, continuant de faire voile, il arrivèrent en un endroit, empli de saumons et de sables blancs aussi, où le climat était doux, l'hiver tempéré et avec beaucoup de prés. Ils hibernèrent là. Un des hommes de Leif y trouva des grappes de vigne et ils appelèrent cette terre le "Vinland". Ils installèrent deux colonies dans l'endroit -car c'était le but de l'expédition. L'année suivante, cependant, de durs conflits avec les habitants originels des lieux -avec lesquels les Vikings avaient fini par entrer en contact- firent que Leif Ericson abandonna l'idée de s'installer. Une autre tentative, en 1010, échoua pour les mêmes raisons. Il semble bien, cependant, que les Groënlandais firent le voyage, chaque année, au Markland, pour y chercher du bois, et ce jusqu'au XIVème siècle. Il est également possible que d'autres voyages eurent lieu au Labrador et au Vinland. Des recherches archéologiques, menées dans les années 1950 et 1960, trouvèrent effectivement les restes d'un village viking à la pointe nord de Terre-Neuve, l'"Anse aux Meadows". L'Anse aux Meadows, au nord de Terre-Neuve, un camp de base viking est daté d'entre 989 et 1020; il contient 3 bâtiments d'habitation et diverses cabanes de tissage, travail du métail et réparation des navires. Il se peut que les Vikings et les Amérindiens aient commercé, échangeant du fer contre de l'ivoire de phoque et des fourrures arctiques. Tout cela fournit le matériel pour des sagas, ces histoires orales de l'histoire des Vikings en Scandinavie, Allemagne et Islande. Il est donc possible, pour en revenir aux Carolingiens, que l'Islande ait été bien connue ainsi que les découvertes du Groënland et des côtes de l'Amérique du Nord, particulièrement si l'on pense que Leif Ericson était chargé d'évangéliser le Groënland et que, par ce biais, les nouvelles aient pu circuler. Utile (mais en anglais seulement sauf pour une saga), le site Icelandic Saga Database semble une bonne référence pour les anciennes sagas nordiques, ces récits qui tirent vraisemblablement leur origine des 13ème et 14ème siècles et qui sont, peut-être, à l'origine une tradition orale

La question des marins arabes et d'autres découvertes

En dehors du cas des Vikings, tel qu'il vient d'être rapporté, il se trouve que des sources arabes semblent faire état du fait que des marins de l'"al-Andalus" -l'Espagne sous domination arabe- pourraient aussi avoir atteint les Amériques à l'époque carolingienne. Dans l'ouvrage "Murouj adh-dhahab oua maadin al-jaouhar" ("Les prés d'or et les mines de bijoux"), de l'historien et géographe arabe Ali al-Masudi (871-957), un navigateur arabe, Khashkhash Ibn Saed Ibn Asouad, originaire de Cordoue, parti de Delba (Palos) en 889, aurait traversé l'Océan Atlantique -l'"océan des brouillards"- et atteint une terre appelée "Ard Majhoola" ("la terre inconnue"). Il en serait revenu avec des trésors fabuleux. Le même auteur, par ailleurs, dit que d'autres marins se sont aussi aventurés sur l'Atlantique, certains n'en revenant jamais, d'autres en revenant. Une autre traversée, enfin, aurait eu lieu en l'an 999. Les Arabes, marins de la mer d'Arabie et des côtes d'Afrique soit des traversées en vue des côtes ou jamais plus grandes que 1600km en ligne droite, auraient effectivement pu, depuis l'Espagne, déjà atteindre les Canaries et, de là puis par les alizés, les îles du Cap Vert et enfin, au prix d'une traversée d'une traite, la côte nord-est de l'Amérique du Sud. Des marchands arabes se seraient établis sur le continent à partir des Caraïbes. Ces voyages auraient été permis par la science arabe laquelle considérait déjà que la Terre était ronde. Le monde arabe aurait aussi été à l'origine d'autres voyages vers l'Ouest qui, cette fois, seraient partis du pays des Mandingues, en Afrique occidentale, vers 1312 et auraient atteint l'embouchure de l'Amazone

Il est probable que les Phéniciens, dès avant l'ère chrétienne, se soient aventurés dans l'Atlantique et aient atteint la mer des Sargasses (d'où peut-être le mythe de l'Atlantide); par ailleurs, ils naviguaient jusqu'à l'île de Thulé -l'Islande. Ensuite, ce furent des "culdees", des ermites écossais rattachés à St Colomba vers 860 qui se réfugient en Islande face aux Vikings, les y précédant de peu. Il est également possible que ces mêmes ermites chrétiens fuirent de nouveau pour aller au Groëland puis, peut-être même en Amérique du Nord. Les culdees, près du Vinland, auraient gouverné les Skraelings, les autochtones amérindiens ou eskimos), un pays que les Vikings nommèrent "Huitramannaland" ("pays des hommes blancs"), "Escotitland" ("pays des Scots"), "Albania" ("Ecosse") ou "Irland it Mikla" ("Grande Irlande"). Des exilés ou des naufragés vikings devinrent aussi chefs dans ces régions, lesquelles finirent par être connues aussi, vers 1120, par les Arabes. St Brandon, lui, sur un autre point, était un missionnaire irlandais et saint du VIème siècle, qui finit par poser le pied, après un voyage de 40 jours, sur une île plate et sans arbres, parfumée et portant des raisins gros comme des pommes. St Brandon serait même, selon certains allé jusqu'en Amérique du Nord. D'après la "carte du Vinland", une carte de 1440, qui fut vraisemblablement reprise d'une carte plus ancienne du XIIIème siècle et qui ne serait pas, selon la Royal Danish Academy of Fine Arts, un faux comme on le pensait, on peut constater qu'à l'époque, ils connaissaient encore le Vinland ainsi de grandes et petites îles situées au large des côtes ouest de la France et sud-ouest de la péninsule ibérique. Une attribution correcte de ces îles pourrait être que les "îles Désirées" -qu'on considère habituellement comme les Açores- ne seraient en fait que Madère et que sont les îles de St Brandon seraient les Açores -même si elles sont plus larges que leur taille. Les "îles Fortunées", d'une façon générale, sont les Canaries. Certains pensent que les îles de St Brandon serait la mer des Sargasses, située encore plus à l'Ouest, dont les enchevêtrements d'algues et de bois flotté ainsi que la faible profondeur peuvent laisser penser à une terre ferme. Enfin, toujours pour ce qui est des Amériques, il est possible que les côtes ouest aient été explorées par les Chinois au XVème siècle

A noter aussi, plus tard, sur une carte de l'époque de Christophe Colomb, se trouvait, au Sud des Açores et à l'Ouest de Madère, à angle droit des deux groupes d'îles, une île appelée "Antilia". Cette île, selon ce qui se disait à cette époque, aurait été découverte et peuplée en 734, lorsque un archevêque d'Oporto, au Portugal, avec 6 évêques et d'autres chrétiens, auraient fui la conquête arabe de l'Espagne. Ils auraient gagné l'île sur un bateau, emportant du bétail, des marchandises et des bagages. L'île aurait encore été vue vers 1414 et c'est elle qui donna naissance à la légende des Sept Villes d'or de Cíbola qui motiva les conquistadors espagnols dans leurs conquête du Nouveau Monde: arrivés sur l'île, chacun des évêques aurait, ainsi, créé une ville prospère, ce qui, dans l'imaginaire, finit par donner la légende de villes d'or. Sur ces cartes de l'Atlantique de l'époque de Christophe Colomb, on voit aussi que les îles de St Brandon -cette île étant figurée assez grande, de vers 1/8ème la taille de l'île de Cipango (qui devait être Formose)- se trouvent nettement plus au Sud, à l'Ouest, cette fois, des Canaries, plus au Sud de celles-ci. Une possibilité serait qu'il s'agît du nord-est de l'actuel Brésil. Enfin, on notera, qu'il y a 34-37 millions d'années, des primates ont pu traverser l'Atlantique d'Afrique en Amérique du Sud sur des radeaux naturels de végétation

Les Amériques à l'époque où les Vikings menèrent leurs expéditions, ou lors des traversées arabes

Il est bien établi maintenant que les Amériques ont été peuplées par des peuples venus d'Asie, nomades, qui ont migré de Sibérie à une époque où le détroit de Béring n'était pas submergé. Des Aïnous du Japon auraient pu faire partie des migrations qui atteignirent les Amériques. Ces peuples suivaient les troupeaux d'animaux qu'ils chassaient. Les comportements alimentaires du côté américain du détroit de Béring pourraient dépasser l'idée que les premiers habitants de l'Amérique ont été des chasseurs de gros gibier: on y a découvert, pour cette époque, des structures d'habitat ou des sépultures. La migration a eu lieu il y a 17000 ans, l'Amérique du Sud étant atteinte il y a 14000 ans et sa pointe sud 3000 ans plus tard (ce qui montre un déplacement rapide). Le lien génétique le plus profond est observé entre les Sibériens du Paléolithique supérieur et les premiers Américains. Les anciens Amérindiens ont connu des contact génétiques fréquents avec les populations d'ascendance du nord-est de l'Asie. Une population "béringienne ancienne" (en anglais "ancien Beringian population") ainsi que les ancêtres des autres population amérindiennes descendent d'une population fondatrice originelle qui s'est séparée des Asiatiques de l'Est il y a 36000 ans. Les Béringiens anciens s'en sont, à leur tour séparés vers il y a 20000 ans alors que les branches des Amérindiens du Nord et du Sud -auxquelles tous les Amérindiens sont rattachés- s'en sont séparaées il y a 16000 ans (et la scission a probablement eu lieu au Sud des banquises nord-américaines. Vers il y a 11500 ans, une partie des Amérindiens du Nord ont reçu des gènes d'une population sibérienne très apparentée au peuple des Koryaks (mais pas aux paléo-Esquimeaux, aux Inuits ni aux populations Kets). Par ailleurs, un apport de gènes amérindiens fut apporté aux Inuits par des groupes d'Amérindiens du Nord. Un mouvement eut lieu aussi, dans l'Amérique du Nord, vers l'Est, depuis les piémonts des Rocheuses, vers il y a 10000 ans et les paléo-Indiens, en Amérique du Sud, se sont installés aux altitudes extrêmes dans les Andes dès il y a 12000 à 12400 ans soit avant même que des mutations génétiques leur aient permis de vivre mieux dans ces milieux faibles en oxygène. On pense aussi que des franchissements par voie de mer eurent lieu, soit en direction de l'Amérique du Nord, soit en direction de l'Amérique du Sud, y apportant des éléments de population -soit très antérieurs, soit contemporains. Ces éléments soit durèrent, soit furent éliminés par les mouvements postérieurs. Les peuples eskimo-aléoutes, eux, n'arrivèrent que beaucoup plus tard, vers les Vème et VIème siècles de notre ère, parcourant les zones de banquise entre la Sibérie et le Canada et, de là, s'installant jusqu'au Groënland -où ils arrivèrent vers l'an 1300. Les Na-Denés, qui s'installèrent en Alaska et dans le Canada de l'Ouest, n'arrivèrent probablement qu'entre il y a 8000 à 6000 ans. Certains d'entre eux pourraient avoir ensuite continué de se déplacer jusque dans le sud-ouest américain. Les régions arctiques du Nouveau Monde, d'une façon générale, ont été la dernière zone des Amériques à être peuplée, vers 4000 avt. J.-C. Elles le furent par un mouvement de population séparé de celui qui est à l'origine des autres Amérindiens, y compris les peuples de langue athabascan. Ce flux arctique a été composé de différentes vagues: les premiers paléo-Esquimaux (civilisation du pré-Dorset et de Saqqaq) qui viennent de Sibérie; les derniers paléo-Esquimaux (civilisations du Dorset précoce, moyen et tardif); les cultures de Thulé. Les peuples de Saqqaq et du Dorset ont largement vécu de façon isolée après s'être installé au Nouveau Monde. Les peuples néo-esquimaux de Thulé (qui sont les ancêtres des Inuits modernes et qui trouvent vraisemblablement leur origine chez le peuple Birnirk, VIème-VIIème de notre ère) ont finalement remplacé les paléo-Esquimaux aux alentours de l'an 1300 seulement. Les Sadlermiut, peuple amérindien originaire de la région de la baie d'Hudson (XVème-XIXème siècle) sont des restes des Dorset. Il y a eu échange génétique, il y a au moins 4000 ans entre les paléo-Esquimaux et les ancêtres des Inuits. Il existait, vers l'an Mil, en Alaska, un commerce avec les civilisations de l'Extrême-Orient

La première culture des Amériques fut celle dite "de Clovis" (du nom d'une ville du Nouveau-Mexique), commençant vers il y a 13500 ans. C'était une société de chasseurs. Il semble possible, par ailleurs, qu'une culture l'ait précédée de 2500 ans (ou moins). Des preuves se renforcent, depuis 2012, qu'une autre culture américaine, vieille de 13500 ans, dite "Western Stemp People", aurait également existé à cette époque sur la côte pacifique des Etats-Unis, dans l'Orégon. Les groupes humains, dans l'Amérique du Nord, continuèrent ensuite d'évoluer en civilisations plus complexes. Les chasseurs-cueilleurs finirent par s'installer en communautés semi-agricoles vers 6000 avt. J.-C. mais le style de vie nomade continua jusqu'au XVIIIème siècle. Les coquillages jouaient un rôle important pour ces peuples anciens et la couleur blanche était symboliquement importante (elle était la couleur de la vie). Cela donna une myriade de tribus menant différents types de vie: chasseurs-cueilleurs semi-nomades, peuples agriculteurs et sédentaires. Dans le sud-ouest des Etats-Unis actuels, un "baby-boom" se remarque il y a 1500 ans, qui fut probablement dû à la généralisation de la consommation de maïs vers 500 de notre ère (le maïs avait commencé d'être cultivé dans la région depuis 2000 avt. J.-C.). Malgré une sécheresse vers les milieu des années 1100, le taux des naissances se maintint jusqu'en 1280, lorsque, en l'espace de 30 ans, les habitants finirent par fuir les lieux. A l'arrivée des Européens, il existait encore 200 tribus, qui comptaient, au total, 1 million de personnes. Les tribus, de plus, ont connu, pendant le Ier millénaire avant notre ère, un processus de régionalisation. On trouvait aussi des structures plus importantes voire des sociétés de type états -la plus connue étant la culture du Mississipi, le long de la rivière du même nom, qui apparut vers l'an 1000 après J.-C. et qui construisit de grands monticules de terre; le Mississipi a connu une période dépourvue de crues entre 600 et 1200 de notre ère. Une ville des Indiens de l'époque Late Woodland, vers 700, était plus grande que Londres ne l'était vers 1250. La culture de Hopewell, pré-agricole et constructrice de promontoires en terre était la culture dominante du Midwest et de l'Est de l'Amérique du Nord entre l'an 0 et 900; les solstices constituaient des repères religieux importants pour cette culture. Au moment de l'arrivée des Européens, les peuples du sud-est du continent étaient des agriculteurs sédentaires. Il s'agissait des peuples des "Cinq Nations", les Creek, Cherokee, Choctaw, Chickasaw et les Séminoles. Idem au sud-ouest avec les Pueblos, Zunis et Hopis. Au Nord, les Algonquins et les Iroquois, au nord-est et les tribus de Colombie-Britannique, au nord-ouest, étaient pêcheurs et chasseurs. Les Navajo et les Apaches, au sud-ouest, étaient, eux, des éleveurs nomades. Le plus important groupe cependant, restait le groupe des peuples siouans, les Indiens des Plaines, qui chassaient le bison et dont le mode de vie s'étendait aux peuples voisins. Les peuples sioux avaient alors adopté le cheval que les Espagnols avaient importé sur le continent américain. De grands groupes de peuples amérindiens, au Nord comme au Sud, se sont fondés sur telle ou telle plante ou tel animal pour asseoir leur culture

L'Amérique centrale, elle, fut le lieu de civilisations plus complexes, la première étant celle des Olmèques (1400-400 avt. J.-C.), qui fut, finalement, l'ancêtre de celles qui suivirent. La civilisation, en Amérique centrale fut liée au passage, au Vème millénaire avt. J.-C., à une agriculture fondée sur le maïs. L'isthme mésoaméricain, à partir du Ier siècle av. J.-C., faisait partie d'un vaste secteur d'échanges commerciaux (or et autres produits) qui s'étendait du Mexique au Nord jusqu'au Pérou au Sud. Marins chevronnés, les Caribes dominaient les plaines du littoral atlantique et facilitaient le commerce avec le continent sud-américain. A l'époque carolingienne, on trouvait la civilisation de Teothihuacan (dans l'actuel Mexique) et les Mayas (dans le Yucatan et au sud-est de celui-ci). Les crocodiles étaient très associés avec les calendriers de l'Amérique centrale et jouaient un rôle important dans les mythes de création. Teothihuacan eut une influence durable sur la région (150-950). Teothihuacan signifie "l'endroit où les hommes sont devenus des dieux" dans la langue Nahuatl, la langue des Aztèques lesquels trouvèrent probablement les ruines de la cité abandonnée au cours du XIVème siècle soit des siècles après la fin de sa civilisation; ils en concluèrent qu'une de leurs cultures-ancêtres devait avoir existé dans le lieu. La cité de Teothihuacan se trouvait dans un bassin à la frontière la plus au Sud du Plateau mexicain, cette masse de reliefs qui forme la colonne vertébrale du Mexique contemporain; de ce fait, le climat était doux et des rivières rendaient le lieu propice à l'agriculture et à l'élevage. Des conditions climatiques peu favorables -peu de pluie, altitude- rendaient cependant difficiles les récoltes de maïs et de haricots; le jus d'agave fermenté représentait, sous de nombreux aspects, un complément alimentaire; ce régime alimentaire existait encore du temps des Aztèques. La ville même de Teothihuacan fut vraisemblablement fondée dès 400 avt. J.-C. mais ce ne fut que vers 100 de notre ère -une époque de forte croissance de population et d'urbanisation accrue en Amérique centrale, que la métropole fut construite telle que nous la connaissons avec ses larges avenues et ses pyramides monumentales. Certains pensent que les fondateurs furent des réfugiés venant du Sud suite à l'éruption d'un volcan et d'autres pensent qu'il s'agissait de Totomaques, une tribu de l'Est. Quoi qu'il en soit, les habitants de Teothihuacan se révèlèrent d'habiles construteurs urbains: il détournèrent la rivière San Juan directement sous l'Avenue des Morts et commencèrent de construire les pyramides qui allaient former le coeur de la ville (le temple du Serpent à Plumes, le temple encore plus grand -44m de hauteur- de la Lune et le temple du Soleil, massif, qui obscurcit le ciel -64m). Les architectes urbains organisèrent les monuments sur un axe Nord-Sud, l'Avenue des Morts reliant le temple du Soleil -le monument le plus grand- avec la Cuidadela -la "citadelle", littéralement- la cour au sud-est qui abritait le temple du Serpent à Plumes. La citadelle pouvait contenir des dizaines de milliers d'habitants pour les cérémonies publiques. 200 000 personnes vivaient dans la zone de Teothihuacan dans 2000 structures qui ne sont pas très différentes des ensembles modernes d'appartements, le tout en cercles concentriques à partir du centre de la cité. Le quadrillage général de la ville correspondait sans doute au mouvement du Soleil -qu'on pensait être né en ce lieu- et, généralement, pourrait avoir représenter la genèse dans les eaux de la mythologie des Teothihuacanos. Des études récentes laissent penser que la religion qui se pratiquait dans les pyramides de Teothihuacan avait une ressemblance à celle qu'on pratiquait dans les villes mayas contemporaines de Tikal et El Mirador, à des centaines de kilomètres plus au sud-est: adoration des objets célestes, vénération d'un serpent à plumes et la survenance fréquente d'un jaguar, à la fois dieu et protecteur des hommes. Les rituels impliquaient des sacrifices d'animaux et d'humains. Teothihuacan, entre 150 et 300 de notre ère, se développa rapidement sous la forme d'une société agricole, pratiquant les cultures au milleu de lacs peu profonds et de marais et élevant des poulets et des dindes. Les habitants construisirent aussi des routes commerciales fortement fréquentées à destination des carrières d'obsidienne (Pachuca) et des zones à cacao du golfe du Mexique; le coton venait du Pacifique (les céramiques de Veracruz) En 400, Teothihuacan était devenue la cité la plus puissante et la plus influente de la région: on venait y vivre du pays des Mayas et des Zapotèques, sorte de l'un des premier grands melting-pots des Amériques. Le déclin de Teothihuacan survint du fait de changements périodiques de régime chez les classes dominantes et de conflits avec les autres cités-états de la région et l'apogée des désordres eut lieu, en 550, sous la forme d'un incendie. La ville fut finalement abandonnée en 750 et ses habitants absorbés par les civilisations voisines ou ils retournèrent à celles dont ils étaient venus. On n'a pas encore déchiffré le langage écrit, quasi-hiéroglyphique- de Teothihuacan et on ne connaît pas complètement les détails de la vie et des représentations de sa civilisation. Un nouveau tunnel, découvert dans les années 2010, pourrait apporter plus de connaissances. On ne sait pas encore si la ville était gouvernée par des rois tout-puissants et violents, comme chez les Mayas (mais à la différence des monuments de ces derniers, on n'a pas trouvé de représentation de rois sur les monuments de Teothihuacan) ou par un conseil d'élites. Dans la vallée d'Oaxaca se trouvaient les Zapotès, qui fondèrent de nombreux aspects de la culture des civilisations d'Amérique centrale (cités-Etat, calcul à base 20, rébus, calendrier). Leur centre historique fut Monte Albán et leur civilisation commença à partir de 500 av. J.-C. Les Zapotèques subirent ensuite l'influence des Mayas et l'âge d'or eut lieu entre 250 et 700 de notre ère; la société devint théocratique, la cité de Mitla fut fondée et la dynastie des Zaachila s'établit à Téozpotlan. Le déclin se manifesta vers 700 par l'abandon du site de Monte Albá peut-être pour des raisons d'épuisement des ressources ou d'autonomie des cités composant le monde zapotèque. Les Zapotèques alors, vers l'an Mil, entrent en conflit avec les Mixtèques, eux-mêmes bousculés par les Toltèques et les Chichimèques. Un roi zapotèque fut encore témoin de la conquête espagnole. Les Mixtèques, qui s'appelaient eux-mêmes le "peuple du pays de la pluie", commencèrent de s'imposer aux Zapotèques dans le bassin de l'Oaxaca et ils influencèrent aussi les autres peuples d'Amérique centrale. Leur calendrier et leurs techniques agricoles étaient semblables à ceux des Aztèques. Au Sud de leurs territoires ils participèrent à la civilisation maya déclinante; leur apogée eut lieu entre le IXème et le XVIème siècles ap. J.-C. Leur habileté à travailler le métal et la pierre furent sans égal et ils étaient également doués pour la bijouterie. La cité de Mitla était leur capitale. Les Mixtèques, de nos jours, sont encore un peuple d'Amérique centrale dans les états mexicains d'Oaxaca, Guerrero ou Puebla, une aire culture appelée "La Mixteca". Les Mayas formaient un groupe de cités-états et l'empire maya recouvrait le Sud du Mexique et le Nord de l'Amérique centrale, dont les actuels Guatemala, Bélize, El Salvador et Honduras. Les Mayas excellaient dans l'agriculture, la poterie, les hiéroglyphes, les calendriers et les mathématiques et ils ont laissé une quantité étonnante de grandes oeuvres architecturales et d'art symbolique. L'écriture maya précoce aurait pris naissance chez les Olméques, les prédécesseurs des Mayas, vers 100 avt. J.-C. L'histoire maya se divise en trois périodes: époque préclassique (2000 avt. J.-C.-250 apr. J.-C.), époque classique (250-900 apr. J.-C.), post-classique (900-1500). Des études récentes de début 2018 ont montré que la région de Tikal était jusqu'à 4 fois plus grande que ce qu'on savait ou que la dynastie royale des "rois-serpents" régnait sur une zone s'étendant du Mexique et du Bélize jusqu'au Guatémala et qu'elle conquit Tikal en 562. La dynastie classique des rois-serpents construisit un quasi-empire Maya. La découverte a été rendue possible en enlevant l'image de la canopée des images aériennes prises. The area of Tikal likely was inhabited by 7-11 millions of people during the Late Classical Period (650 to 800 AD), with roads linking cities between them or chanels to optimize agricultural yields. The area was originally wetlands La région de Tikal, pendant la Période classique tardive -650 à 800 de notre ére- fut vraisemblablement habitée par 7 à 11 millions d'habitants; des routes reliaient les villes et des canaux permettaient d'améliorer les rendements agricoles alors que ces terres, à l'origine, étaient des marécages. Ces seigneurs de Kaanul s'étendirent alors depuis la capitale Dzibanche, au nord du Guatemala actuel, sur les "terres basses" du sud-est de la Mésoamérique mais, après deux siècles, le Royaume du Serpent sera finalement vaincu par les seigneurs de Tikal, ses ennemis de toujours. La civilisation maya, ainsi, avait une population de 10 à 15 millions. La civilisation maya, à partir de 2000 avt. J.-C., a produit des éléments remarquables en matière de sciences, de mathématiques, de calendriers, d'archéologie et de culture. L'apogée de cet empire, dit "période classique" fut atteint de vers 250 à au moins 900 de notre ère. La civilisation maya est responsable d'innovations de pointe en matière de mathématiques (leur système était à base 20), d'astronomie et d'écriture. Palenque était une capitale maya importante, à l'Ouest, au cours de ce qu'on appelle, vers le Vème siècle, les débuts de la période classique. L'un des plus grands dirigeants de Palenque, K'inich Janaab' Pakal Ier, ou Pacal le Grand, monté sur le trône de Palenque à l'âge de 12 ans, en l'an 615, aurait régné 68 ans. Le monde maya finit par se structurer autour de deux citées-états principales, Calakmul et Tikal. Tikal avait une population de 60000 habitants. Les pyramides, les espaces pour jeu de balle, les places et autres étaient caractéristiques des Mayas. Il existe encore 3 millions de Mayas de nos jours qui parlent encore leur langue -ce qui est utilisé par les archéologues pour mieux comprendre les anciens textes maya. Le récit de la création du monde selon les Mayas est le célèbre "Popol-Vuh", dans lequel deux jumeaux, Hunaphu et Xbalanque, dans une quête initiatique, se suicident devant une des épreuves qui est insurmontable et, ressuscités dans une rivière, ils plongent dans le monde souterrain pour y reprendre la tête décapitée de leur père; ils deviennent, finalement, le Soleil et la Lune. La tortue représente la Terre au centre de l'Univers. Le quetzal, oiseau aux couleurs vert et rouge, était l'oiseau mythique des Mayas. Il perd ses plumes chaque année (l'oiseau mâle, dont le nom signifie "grande plume verte", voit ses plumes, au cours de la saison des amours atteindre le double de la taille du corps de l'oiseau; contrairement au mâle, la femelle ne possède pas de longue queue ni de plumes). Les Mayas élevaient de nombreux quetzals en volière, qu'on avait capturés au loin. La civilisation maya avait un lien étroit avec les montagnes et la politique maya était emprunte de métaphores agricoles. Les scribes mayas étaient des personnages puissants -dont le rôle se retrouvait aussi dans la cosmogonie- vêtus de peau de jaguar, qui s'organisaient en ateliers, chacun développant un style propre et transmettant le savoir. L'alphabet maya est maintenant déchiffré à 90%, alphabet mixte, glyphico-syllabique dont certains caractères sont des glyphes (représentation d'un mot) et d'autres des syllabes (représentation d'un son); un même mot, donc, peut être rendu soit avec un seul glyphe, soit avec une combinaison de syllabes. Il peut, de plus, exister plusieurs glyphes pour un même mot et plusieurs syllabes pour un même son. L'alphabet maya compte aux alentours de 800 glyphes et syllabes. Les livres mayas, écrits sur une longue écorce de figuier, de 7m, qu'ils pliaient en accordéon, des "codex", ont été brûlés par les Espagnols car considérés comme liés au Diable; seuls 3 ont survécu. Les souverains mayas des premiers temps étaient enterrés en tant que danseurs rituels et les dirigeants mayas, d'une façon générale, avait pour emblème le dieu du Soleil. Pendant l'apogée de la civilisation maya, les souverains firent écrire, de façon presqu'obsessionnelle, de longue inscriptions de pierre sur les étapes précédentes de la civilisation, comme, par exemple, sur l'histoire de Palenque. On a longtemps vu les Mayas comme un peuple pacifique, agricole, ayant des connaissances astronomiques avancées. On sait maintenant qu'en fait la guerre la guerre jouait un rôle important, rituel, les rois et les nobles ayant fonction de faire la guerre dont le but essentiel était de faire des prisonniers (alors qu'on pensait que la période classique maya (250-900 apr. J.-C.; en anglais "Classic Maya period") se signalait par sa prospérité et sa sophistication et était ainsi l'apogée de leur civilisation, moins de violence existant sinon dans les rituels, la violence aurait tout de même existé à l'époque). Les rois mayas sont des rois-dieux, à fonctions de chamans. Ils entrent en contact avec les esprits lors des conjonctions de planètes; ils entrent en contact avec le cosmos et les dieux en versant du sang (de préférence humain) sur du papier sacré. Ils portent des noms semblables à "celui qui se lève pour l'offrande à l'aigle" ou "la serre de l'étincelle rouge". Les reines maya pouvaient être d'un rang plus élevé que leur époux -un roi- et elles pouvaient gouverner, comme ce fut le cas de la reine du VIIème siècle K'abel, qui portait le titre de "Kaloomte", "Guerrier suprême". Elle appartenait à la maison impériale du "Roi-Serpent". Le mode de vie relativement luxueux des rois maya, cependant, leur donna de l'ostéoporose précoce, qu'on voit du fait de leurs os amincis et leurs dents étaient à peine érodées du fait qu'ils mangeaient des aliments doux et décadents toute leur vie, ainsi des papillotes de type tamal ou ils sirotaient une boisson au chocolat et au miel populaire parmi les élites. La déformation des crânes était en usage chez les Mayas et elle présentait diverss styles: pendant la période classique (250-900), sur la côte actuelle de Veracruz, les crânes étaient déformés verticalement, en forme de poire; les populations des basses-terres déformaient en forme tubulaire en pente et celle de la côte caraïbe déformaient les crânes de façon élargie et plate. Avec le temps, ce fut cette dernière forme qui se répandit et elle domina la période classique. La déformation des crânes, chez les Mayas, correspondaient à l'idée que les tout petits enfants n'étaient pas encore des humains et qu'ils en couraient le risque de perdre leur essence via quelques points du crâne; la déformation du crâne, les Mayas contenaient l'essence. La déformation des crânes se faisait par des systèmes de planches et pourrait aussi avoir eu comme but de faire que les enfants ressemblassent au dieu du maïs;. Les Mayas ont laissé de nombreux livres et inscriptions de pierre concernant leurs dieux et l'hitoire de leurs rois et reines de nature divine. les esprits mayas résident dans le sous-sol et, via des arbres, les fromagers, ils s'élèvent et deviennent des étoiles. Les connaissances astronomiques, utiles à l'agriculture, sont aussi liées à la guerre: Vénus est la déesse de la guerre et les guerres sont décidées fonction des conjonctions entre planètes. Les escaliers des temples mayas ont 365 marches et les prisonniers en étaient précipités.Les Mayas, d'une façon générale, pratiquaient les sacrifices humains sur une grande échelle. Une personne entraînée coupait rapidement la poitrine des sacrifiés, écartait les côtes et découvraient le coeur, le tout alors que la victime était encore vivante; le coeur sortait alors de lui-même et battait encore. On appliquait la technique quoique les sacrifiés aient été décapités (le coeur continuait encore de fonctionner). Quelquefois, on procédait à l'inverse et on faisait manger son coeur à la victime! Une troisième façon était de laisser le sang combler la cavité thoracique, ce qui la faisait ressembler à une sorte de lac. La méthode de sacrifier était très importante chez les Mayas: la victime devenait une sorte de candidat à la déité, une forme du divin sous forme humaine. Pendant la période post-classique (950-1539) il se fit un grand nombre de sacrifices humains et de traitement des corps y compris des rangées de crânes (les "tzompantlis") auxquels on laissait des restes de chair et qui ornaient les escaliers des temples; on découpait aussi la peau humaine pour la porter. Certains spécialistes, par ailleurs, pensent que ces sacrifices n'étaient pas très nombreux. Les villes étaient dotées d'observatoires, des almanachs agricoles étaient établis, les conjonctions Lune-Vénus étaient surveillées et le concept d'orbite était connu. L'astronomie maya était probablement dépendante de la religion et les astronomes possédaient un statut social élevé. Des découvertes récentes montrent que certains scribes royaux travaillaient dans une pièce séparée et qu'ils y utilisaient les murs comme tableau noir sur lesquels ils gardaient trace des observations astronomiques et du calendrier. Des tables astronomiques mayas existent encore; certains calendriers sont basés sur les phases de la Lune (ce qui est lié à l'idée que la Lune était gouvernée alternativement par diverses divinités); ces calendriers lunaires permettaient de prévoir les phases de la Lune en relation avec l'astrologie, les rituels, la survenance de la saison des pluies, le rendement des récoltes ou l'entrée en guerre. Le pouvoir des prêtres et du roi dépendait aussi sur leur aptitude à nourrir leur peuple. Les astronomes mayas réalisaient aussi des calculs qui combinaient des observations des mouvements de Mars, Vénus et la Lune -ainsi, aussi, que des données concernant le Soleil. Il est possible, par ailleurs, que les astronomes aient réalisé des prédictions calendaires à long terme pour leur propre plaisir, bien au-delà des besoins sociétaux. Les Mayas furent, sans conteste, la civilisation la plus avancée des Amériques, pouvant, par exemple, établir des prédictions très précises des positions de la Lune ou des planètes sur des siècles. Les Mayas faisaient remonter l'origine de leur civilisation au 13 août 3114 avt. J.-C. Les Mayas possédaient plusieurs calendriers, chacun différent: le cycle rituel était de 260 jours -ce qui pourrait avoir représenter le temps de la récolte du maïs ou celui d'une gestation humaine. Le calendrier de 365 jours représentait vraisemblablement le temps moyen de la vie à l'époque. Enfin, le calendrier à compte long servait aux monarques à établir leur règne dans le temps; il était divisé en segments de 400 ans, qu'on appelait des "baktuns" (ils étaient au nombre de 13, nombre sacré). Les connaissances astronomiques précises des Mayas leur avaient permis de construire, à Chichen Itza, lieu sacré du Nord de la péninsule du Yucatan, un temple, le "El Castillo", dont un des escaliers monumentaux, au coucher et au lever du Soleil au moment des deux équinoxes, projetait l'ombre du gigantestque serpent à plumes (la tête en étant figurée au bas de l'escalier). Cela symbolisait la venue du serpent d'en haut (du ciel) et sa descente dans le monde souterrain. Au cours de la période classique (300-1000 ap. J.-C.) les Mayas n'eurent pas d'intérêt spécial pour Vénus. Mais, au cours de la période post-classique, la figure du serpent à plme Kukulkan, lié à Vénus, émergea ce qui entraîna un plus grand intérêt pour le mouvement des planètes. Les Mayas appelaient Vénus Quetzalcoatl et/ou Kukulkan et Vénus était la soeur du Soleil et ensemble ils allaient dans le monde souterrain pour combattre les ennemis de l'humanité comme les pestes, les maladies et la guerre, conceptions vraisemblablement dues aux vues de Vénus comme étoile du soir ou du matin, qui suivait le Soleil dans la nuit. Des siècles de données astronomiques furent conservés dans des codex. Il y eut aussi activité astronomique au Xème siècle parce qu'on avait constaté de petites inexactitudes dans le calendrier et que le calendrier pouvait être rendu plus précis via l'observation de Vénus. Un astronome -on le connaît par le bien connu Codex de Dresde- observa Vénus depuis l'observatoire en forme de coquille de El Caracol, dans la cité de Chichen Itza. Les Mayas ne connaissaient pas les métaux mais leurs outils étaient en obsidienne. Les jeux de balle étaient populaires chez les Mayas; ils se jouaient sur une surface étroite avec une balle en caoutchouc dur. Deux équipes s'opposaient, qui devaient faire traverser la balle en n'utilisant que leurs hanches, coudes et genoux. Les aires de jeu de balle, construits à proximité des temples, avaient aussi une signification rituelle. La balle était aussi envoyée à travers un anneau de pierre fixé sur un des murs. Ces aires de jeu, de plus, comportaient aussi des éléments d'astronomie: des fentes dans les murs, aux équinoxes et au solstice d'hiver, faisaient jouer le Soleil. La balle elle-même était vraisemblablement le symbole du trajet du Soleil dans le ciel. L'équipe perdante était parfois sacrifiée à la fin du jeu. On a longtemps pensé que la chute des Mayas fut due à une sécheresse, elle-même conséquence de désordres dans le champ magnétique terrestre. Des études plus récentes semblent montrer que le déclin maya a eu lieu aux VIIIème et IXème siècles lorsque la "reine du 6ème ciel", sorte de souveraine auto-proclamée dans l'une des cités mayas enclencha un cycle de violences entre cités-états, le tout sans doute aggravé par des considérations climatiques, de production agricole voire de surpopulation. Des études récentes, en 2012, ont montré que ce ne sont que de faibles changements du montant des précipitations qui ont finalement entraîné la chute des Mayas, la baisse des pluies ne survenant que de façon épisodique (sur des périodes d'une décennie à la suite) et, globalement, ne représentant que 25 à 40% des précipitations annuelles. Cependant, cela fut suffisant pour que l'évaporation des réserves d'eau devienne supérieure aux ressources. Les données montrent que la principale cause de changement affecta les tempêtes d'été: l'été était la saison principale des cultures et du ré-approvisionnement des systèmes de stockage de l'eau (et, de plus, il n'y a pas de rivières dans les parties basses du Yucatan). La civilisation maya était donc devenue dépendante de ressources en eau régulières (la préférence des élites pour un régime centré sur le maïs aurait rendu la population plus vulnérable au stress climatique et contribué au déclin, la culture du maïs nécessitant de l'eau. Auparavant, un régime alimentaire plus varié -aussi bien chez les élites que le peuple- aurait pu permettre aux Mayas de surmonter une sécheresse prolongée entre 300 et 100 avt. J.-C.). Aussi, même un changement subtil devenait suffisant pour déclencher des problèmes, ce qui se produisit sous la forme d'une répétition de sècheresses multi-annuelles. La crise fut sans doute médiatisée par le biais de troubles sociaux ou de maladies voire les deux. Cette période de conflits commença lorsque la reine attaqua Calakmul et Tikal. On peut dire, finalement, que la civilisation maya a implosé. Les basses terres Maya, dont l'essentiel du Yucatan, ont pu plus facilement se remettre du déclin que des zones situées plus en altitude et une explication additionnelle au déclin pourrait également consister en ce que des territoires abandonnés auraient été considérés comme étant devenus chaotiques et hantés et que toute ré-installation d'un groupe humain aurait nécessité, au minimum, de grandes précautions et des rituels. Des descendances royales nombreuses, créant de nombreux lignages guerroyant les uns contre les autres aurait aussi pu être une autre cause de déclin. Ce déclin de la civilisation centrale des Mayas amena une période de centres civilisationnels divers, qui se perpétuèrent dans le Yucatan. La région de Puuc, dans le nord-ouest du Yucatan, terre fertile mais sans eau, est devenue l'un des refuges maya (150 villes) alors que les sites des basses terres du Sud déclinaient. Les Mayas y ont construit de nombreuses citernes souterraines, des "chultunes". Le rôle du climat dans le développement puis la chute de la civilisation maya (300-1000 de notre ère) a été récemment résumé ainsi par des chercheurs: des pluies anormalement élevées ont d'abord favorisé, entre 440 et 660, une expansion démographique importante et le développement de nombreux centres politiques. Une tendance à la sécheresse, ensuite, entre 660 et 1000 a amené la balkanisation de la civilisation maya, des guerres plus fréquentes, la désintégration asynchrone des unités politiques, le tout ayant été suivi (1020-1100) d'un effondrement démographique (qui, de plus, s'est produit dans le cadre d'une sécheresse prolongée -qui était la seconde période de ce type). Cette époque est concomitante de l'installation des Mayas à Chichen Itza (le peuple maya de Chichen Itza était les Itzaes); les moussons, alors, n'existent plus au-dessus de la péninsule du Yucatan. A noter qu'une période de 650 ans de sécheresse a aussi frappé la région proche de la ville de Mexico, dans les hautes terres, entre 500 et 1150; elle faisait partie d'une période plus longue (200 avt. J.-C.-1300). Une autre vue est que les Mayas ont été frappés par deux effondrements majeurs, l'un vers le IIème siècle de notre ère, l'autre vers le IXème siècle et que chaque a consisté en fait en des "vagues d'effondrement" (en anglais "waves of collapse"): guerre, instabilité politique suivies de l'effondrement majeur au cours desquels les villes furent abandonnées. La ville de Caracol, avec ses 100 000 habitants au milieu du VII&egrav;eme siècle, a bénéficié des guerres maya, particulièrement celles qui opposèrent Tikal et Calakmul. Le rouge était une couleur fondamentale chez les Mayas (leurs pyramides étaient entièrement peintes de cette couleur). Des sacrifices humains avaient aussi lieu dans les "canotes" ou "cénotes", ces puits circulaires, grottes sous-marines, dans la roche de la péninsule du Yucatan. Les Mayas, d'une façon générale, pensaient que les grottes étaient les entrailles des dieux et que les jaguars pouvaient entrer ou sortir du monde souterrain. Les cénotes sont des lieux très sacrés et toute une architecture existe en souterrain dont des sanctuaires. Les canotes étaient très certainement consacrés au dieu de la pluie et ses 4 enfants et les sacrifices d'enfants s'accrurent lorsque la civilisation maya fut frappée par la sècheresse. Certains canotes -qui, en tant que tels, se trouvaient dans le monde souterrain, contenaient aussi des représentations et des cheminements symboliques appartenant au mythe des jumeaux du Popol-Vuh. Les canotes, de façon intéressante, furent créés, par des blocs de pierre incandescents éjectés lors de l'impact de l'astéroïde qui provoqua la disparition des dinosaures, il y a 70 millions d'années. Les descriptions mayas d'un monstre marin ("Sipak"; connu aussi des Aztèques sous le nom de "Cipactli" -"celui qui tourne") pourraient avoir été inspirées par des fossiles d'une espèce de requin -le Carcharodon megalodon, disparu depuis 2,6 millions d'années- dont les dents gigantesques étaient utilisées comme offrande sacrée. Selon les mythes mayas de la création, Sipak fut tué et sa carcasse forma la terre; d'autres dieux mayas sont aussi décrits avec une seule dent gigantesque et, de plus, le mot maya pour requins fait également partie du nom de plusieurs rois et reines (ainsi "Yax Ehb Xook", "le requin de la première étape"). L'océan marquant les limites de leur territoire, la mer était la limite du monde maya, le lieu de dieux et d'énergies. Bien que ne maîtrisant pas la métallurgie ni la roue, les Mayas réussirent à acquérir une agriculture et une science de la construction avancées. La construction, chez les Mayas, était essentiellement le fait des femmes: les hommes maya croyaient que les femmes étaient responsables de la création des objets nouveaux. Un aspect plus noir de la civilisation maya est que les Mayas pratiquaient le cannibalisme, prélevant les victimes au cours de raids sur les tribus voisines. La coutume fut reprise par les Aztèques

En Amérique du Sud, enfin, des processus semblables de développement, aboutissant à la maîtrise de l'agriculture, eurent lieu. Les tribus, comme en Amérique centrale, y étaient beaucoup moins nombreuses qu'en Amérique du Nord. D'une façon générale, les peuples les plus au Sud du continent continuèrent de mener une vie de pêcheurs, chasseurs et chasseurs-cueilleurs. Ceux des tropiques et de l'Est étaient des cultivateurs sur brûlis: les Tupi-Guarani étaient dans le Sud du Brésil, les Arawak sur l'Amazone et les Carib au Nord (les 'Caribes', une probable tribu cannibale venue d'Amérique du Sud, envahit les Grandes Antilles en l'an 800 de notre ère alors que les premiers habitants des Caraïbes, eux-mêmes, venaient des Bahamas et d'Hispaniola). On pensait que les occupations humaines pré-colombiennes en Amazonie de l'Est et sur certaines rives fluviales d'Amazonie centrale avaient étré denses et avaient accru la bio-diversité mais des études récentes ont cependant montré que l'impact humain avait été très limité, spécialement dans l'Ouest de l'Amazone. La diversité de la vie végétale et animale du bassin amazonien n'est donc dû, ainsi, qu'à une évolution naturelle. Dans les régions andines, l'agriculture sédentaire s'était développée depuis le 2ème millénaire avant notre ère et elle se fondait sur le maïs; la compartimentation des montagnes ne permit pas de grands processus d'unification. Les civilisations du Sud, à l'époque carolingienne, étaient: les Chibchas, en Colombie -disputés, à l'époque, par les Caraïbes, venus des Petites Antilles. Les Arawaks étaient également dans la région. Les Chibchas étaient le peuple de l'"El Dorado", ce prêtre qui s'immergeait, peint de poussière d'or, au milieu d'un lac (des études récentes montre que le peuple de l'El Dorado pourrait avoir fondé une civilisation importante dans le bassin amazonien, à la frontière de l'actuelle Bolivie, entre 200 et 1200 ap. J.-C.). Entre 800 et 1000, la région du Pérou a connu des changements importants: augmentation de la population, de l'agriculture et de la différentiation en classes sociales, ce qui apporta de la violence. Les Carals, au Pérou, était un peuple très ancien, à pyramides; leur capitale, Caral, reste la plus ancienne ville connue des Amériques et date d'aux alentours de l'Egypte et de la Mésopotamie. La civilisation des Carals, pacifique mais pratiquant les sacrifices humains parfois, se centrait sur l'agriculture. L'aire péruvienne passa ensuite, jusque vers 400 avt. J.-C., à la civilisation Chavin qui adorait un jaguar (ou puma). Cette civilisation consistait surtout en un centre religieux qui attirait et soumettait les peuples voisins via des artifices qui imitaient les dieux au sein d'un ensemble architectural. Les prêtres de Chavin, portant des dents et des griffes de carnassier, utilisaient la mescaline et d'autres drogues psychédéliques pour atteindre le monde de leurs dieux et ils initiaient à ces pratiques les envoyés des peuples soumis, les transformant en prêtres eux aussi. Les peuples soumis fournissaient aussi des drogues. De temps à autre, les prêtres pratiquaient les sacrifices humains et le cannibalisme. Ensuite ce furent les Paracas (700-400 avt. J.-C.), un peuple du textile et les Nazcas (200 avt. J.-C.-400 apr. J.-C.), surtout connus pour leurs géoglyphes. Les dessins de Nazca ont été découverts dans les années 1920 par un archéologie péruvien; ils ont été créés entre 200 avt. J.-C. et 500 ap. J.-C en dégageant la couche superficielle du désert. Ils représentent des animaux, des figures géométriques ou des labyrinthes. Certains pensent que ces dessins ont été une piste d'atterrissage d'extra-terrestres, d'autres un calendrier, un système d'irrigation ou la base de tissages de grandes dimensions. Les dessins ont été créés sur une longue période de temps. Une étude récente leur attribue la fonction de chemins labyrinthiques conçus pour les esprits et les dieux. Ce fut vraisemblablement la culture Paraca qui avait inventé, dans la région, le concept de lignes tracées au sol, qui servaient à marquer des lieux, non occupés en permanence, de culte ou de foires commerciales. Les Mochés (100-700 apr. J.-C.), peuples de pyramides, de sacrifices humains, de femme grande-prêtresse et de routes avec courriers à pied enfin, étaient dans leur déclin; les Mochés étaient aussi connus pour leurs céramiques. Une autre culture pré-colombienne, la culture Chimu, qui apparut vers 900 de notre ère, pratiquait le sacrifice d'enfants (vraisemblablement pour apaiser le phénomène météorologique El Nino); les Chimus ont succédé aux Moche puis furent conquis par les Incas; les cadavres découverts montrent des signes que les enfants auraient été tués pendant des périodes de temps humide. Le vaste empire huari (600-1100 apr. J.-C.), ensuite, un empire guerrier et expansionniste, s'étendit sur la majeure partie du Pérou actuel. La capitale, située dans les Andes, était Huari, l'une des plus grandes villes de l'époque (40000 habitants). Les Huaris pratiquaient les sacrifices humains, par exemple pour l'enterrement des nobles et ils connaissaient les bijoux d'or et d'argent, les haches en bronze et le cacao. Certaines tombes étaient conçues comme des mausolées, des sortes de panthéons où tous les nobles d'une même région étaient enterrés. Les Huaris furent aussi un peuple d'agriculteurs, qui amèliorèrent les récoltes par un système de culture en terrasses et de canaux d'irrigation. Entre 700 et 1375, la culture Sicán ou Lambayeque existe au Nord du Pérou, atteignant son apogée entre 900 et 1100. Ses habitants adorent le "Seigneur de Sican" et 7 ou 8 personnes incarnent ce pouvoir céleste sur la Terre, portant des masques avec yeux maquillés et oreilles en pointe. On pense que cette culture avait un exécuteur qui avait la responsabilité des sacrifices humains. Des momies vieilles de 1000 ans pourraient avoir été contaminées par la tuberculose par des phoques; les anciens Amérindiens, d'une façon générale, ont souffert de la maladie du fait qu'ils mangeaient des mastodontes, bisons et autres grands mammifères tels les phoques mais la tuberculose, dans les Amériques est vraisemblablement plus ancienne que cela et y est arrivée via les groupes humains qui ont traversé à pied le détroit de Béring. Les civilisations de la côte préruvienne, d'une façon générale, furent sujettes au système météorologique du "El Niño", d'un cycle de 2 à 7 ans, qui produit de fortes inondations sur une durée de 2 ans (un El Niño fut responsable de la disparition des civilisations Moché et Sicán. Dans l'actuelle province d'Amazonas, au Pérou, existait les Chachapoyas (800-1500) -littéralement les "guerriers des nuages"- peuple guerriers des sierras et des jungles dans le Nord de la Cordillère centrale; ils furent aussi un peuple de bâtisseurs construisant des bâtiments circulaires à toits de chaume. Leur citadelle principale, Kuélap, dans la vallée du rio Utcubamba était l'une des plus formidables forteresses de l'époque précolombienne avec son rempart de 20m de haut et des centaines d'habitations et temples. Des momies recouvertes d'argile placées dans des niches naturelles ou creusées -les "Purumachus"- étaient leur mode funéraire. Les Tiahuanacos et d'autres peuples étaient en Bolivie. L'Empire de Tiahuanaco, dans la région du lac Titicaca, devint, entre 600 et 1100 ap. J.-C. le premier ensemble politique d'importance des Andes. Les peuples aymaras s'installèrent dans l'actuelle Bolivie aux alentours de 1500 avt. J.-C. et fondèrent la civililastion de Tihuanaco dans l'Ouest du pays. L'apogée fut atteint entre 600 et 800 ap. J.-C. et Tihuanaco devint un centre régional important des Andes du Sud. La ville elle-même semble avoir atteint le million d'habitants. La civilisation de Tihuanaco, à partir de l'an 400, commença d'englober d'autres cultures du Pérou, de la Bolivie et du Chili. Sa puissance se fondaient sur la fondation de colonies, le commerce et la religion d'Etat. Tihuanaco se transforma finalement en un empire entre 600 et 700. Les élites fondaient leur pouvoir sur le contrôle des surplus de biens agricoles et les troupeaux de lamas, ces derniers permettant le transport des premiers. La chute de Tihuanaco commença vers 950 du fait d'un changement climatique important, qui prit la forme d'une sécheresse majeure dans le bassin du lac Titicaca. La diminution des pluies, ainsi, court-circuita l'arrivée des ressources agricoles dans la capitale et donc la base du pouvoir. La ville de Tihuanaco même resta le dernier endroit où l'agriculture put se maintenir du fait que put résister le système des champs en terrasses mais ce dernier, lui aussi, finit par ne plus résister aux errances du temps. Tihuanaco disparut vers l'an Mil et cette région demeura inhabitée pendant des siècles. Les Andes, plus généralement avaient été influencées par la civilisation de Chavin, d'inspiration centraméricaine, qui se trouvait sur les côtes de l'actuel Pérou; puis, à partir de 300 avt. J.-C. des civilisations originales, côtières apparurent tels les Mochicas (fresques, sculptures réalistes, sacrifices humains par précipitation d'une falaise, poisson cru mariné, bateaux de roseaux -semblables à ceux du lac Titicaca mais adaptés aux conditions maritimes- et qui auraient pu -voir l'expédition du Kon-Tiki- servir à relier l'Amérique du Sud et les îles du Pacifique; de tels liens pourraient, de plus, être attestés par le fait que l'on trouve, dans la région Pacifique, des recettes de poisson cru cuit au jus de citron). Les civilisations qui existèrent dans la zone où apparut, finalement, l'empire inca, partagèrent, depuis 2000 avt. J.-C., la même iconographie, la même cosmogonie et les mêmes technologies. Il est possible que ces différents peuples d'Amérique du Sud aient eu des contacts avec les îles de Polynésie. Les Polynésiens, lors de leur conquête des îles de l'océan Pacifique, atteignirent vraisemblablement l'Amérique du Sud et peut-être aussi la Californie du Sud

Les Vikings ne rencontrèrent que deux peuples indigènes sur les côtes de l'Amérique du Nord: un au Vinland, un peuple montant des canoës de peaux, qu'ils durent combattre et qu'ils appelaient des "Skraelings". Et un peuple dont ils dirent qu'ils n'avaient qu'un pied. Ils rencontrèrent de nouveau un couple de "Skraelings" au Markland. Ils en capturèrent les deux enfants, qu'ils baptisèrent et ramenèrent au Groënland. Ces peuples semblent avoir fait partie des peuples de la culture du Dorset, ces peuples qui vivaient sur les côtes arctiques de l'Amérique du Nord avant l'arrivée des Eskimos. On trouvait aussi les Innus, au Labrador et les Béothuks et les Mikmaks, à Terre-Neuve, ces derniers étant des Algonquins, ce grand groupe, linguistique et culturel, d'Indiens du Nord-nord-est de l'Amérique du Nord

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