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La Bretagne

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Les Romains, après avoir installé dans une Bretagne insuffisamment peuplée des Bretons de Bretagne -c'est-à-dire de l'île de Bretagne, venant de la Cornouailles et du Pays de Galles surpeuplés- furent obligés de laisser l'île à son sort en 411. Elle devient, au cours du Vème siècle, la cible de raids pictes venus d'Ecosse et de raids irlandais -contre le Pays de Galles-alors que, surtout, dans l'Est, à partir de 450, s'installent les Angles et les Saxons venus de Germanie. Cela a comme conséquence une immigration massive: une grande part des habitants, principalement de la Cornouailles et du Devon, s'enfuient en Bretagne continentale et sur ses territoires annexes, comme le Cotentin. Les îliens s'installent en 460 et amènent un renouveau de vie à la fois sur le plan de la religion catholique et de la culture celte. La Bretagne continentale devient la "Britannia Minor", "la Petite Bretagne", ce qui finira par se transformer en "Bretagne" tout court. Bien que dépourvus d'unité politique, les Celtes de Bretagne, au cours du VIIème siècle, finissent par former trois royaumes, la Cornouaille, la Domonée et le Léon, pour se défendre devant la montée du royaume franc. Un quatrième royaume, le Vannetais, s'ajouta aux précédents. Son souverain prit Nantes aux Francs

Pépin le Bref puis Charlemagne, dans leur entreprise de remise en ordre du monde franc, voulurent arrêter les raids bretons. Pépin mena un raid en 753, puis ce fut Charlemagne -par le sénéchal Audulf- en 786. La Bretagne fut finalement conquise en 798-799 par le comte Gui. Elle reste cependant largement indépendante du fait des nombreuses révoltes. En 801 et 811, Charlemagne est obligé à de nouvelles expéditions alors qu'en 818, 824 et 837 de nouveaux mouvements amènent Louis le Pieux à intervenir. C'est le royaume du Vannetais qui est à la tête de la révolte contre les Francs. L'un de ses rois, Wiomarc'h, y perd la vie en 824. L'empereur Louis le Pieux, dans la perspective de reprendre le contrôle du pays, décide de nommer lui-même le nouveau chef breton. C'est ainsi Nominoë, un noble du Vannetais, qui devient duc du "missaticum" de Bretagne en 826. C'est en 753 que Pépin le Bref, après avoir pris Vannes, décide de créer la "marche de Bretagne", le "Britannicus limes", pour contrer les incursions bretonnes. Le plus célèbre de ses administrateurs est, bien sûr, Roland (ou Hruotland) -le héros de la chanson de geste éponyme- et elle se compose du Rennais, Nantais et Vannetais ainsi que d'une partie du Maine. Guy de Nantes, Lambert Ier de Nantes ou Amaury comte de Nantes seront aussi préfets de la marche après lui. Cette première marche de Bretagne finira par être abandonnée, ainsi que le pays de Retz, à Erispoë après la défaite franque de Jengland (traité d'Angers, 851) et Charles le Chauve en crée une seconde (Touraine, Anjou, Maine) qui est confiée à Robert le Fort en 861, sous le titre de "marquis de Neustrie" (mais, dès 863, des parties de cette seconde marche de Bretagne sont cédées aux Bretons: territoire d’Entre deux rivières, Cotentin, Avranchin). Ce seront les invasions viking qui rendront caduque toute idée de marche bretonne

Nominoë, alors qu'à la mort de Louis le Pieux, en 840, le duché de Bretagne a été, en tant que part de la partie ouest de l'Empire, dévolu à Charles le Chauve, reconnaît Lothaire comme suzerain. Une lutte de 17 ans s'ensuit au cours de laquelle Charles le Chauve s'efforce de contenir le mouvement de la Bretagne vers l'indépendance. Les Vikings, dans le même temps, commencent leurs attaques. Erispoë, le fils de Nominoë, à qui ont été concédés les insignes de la royauté en 851, est finalement assassiné par son cousin Salomon en 857. Sous le règne de celui-ci, la Bretagne, bien qu'étendant ses territoires, redevient tributaire du royaume franc. La paix et la prospérité reviennent dans la région. Puis la Bretagne, au tournant du siècle, devient le lieu de rivalités entre nobles et, bien qu'ayant été chassés pendant quelque temps (888-907) par le roi Alain le Grand, les Normands installent des bases plus ou moins permanentes. La noblesse et le clergé, à partir de 919, s'enfuient en Angleterre ou dans le royaume franc. Il faudra attendre 937 et 939 pour que les Normands soient vaincus par un roi breton revenu d'Angleterre. La souveraineté sur la Bretagne restera un objet de dispute au sein de la noblesse et, en 987, ce sera Conan Ier qui deviendra roi, faisant nominalement allégeance aux Capétiens. La Bretagne, alors, a commencé, sur le plan de sa civilisation, de se tourner vers la culture française

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