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L'Empire byzantin

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l'impératrice Irène sur un sou d'orl'impératrice Irène sur un sou d'or

Après que l'Empire romain ait été définitivement divisé en une partie occidentale et une partie orientale à la fin du IVème siècle, en 395, l'Empire romain d'Orient, au moment des Grandes Invasions, resta aux mains des successeurs de l'empereur Constantin alors que l'Ouest passait sous le contrôle des différents peuples germaniques ou celui des Francs. L'idée de diviser l'Empire romain remonte à la fin du IIIème siècle de notre ère lorsque Constantin Ier réussit finalement à mettre un terme à un demi-siècle de divisions et de déclin. Son rival Dioclétien même avait commence à diviser l'empire de telle sorte qu'il serait gouverné par deux "Augustes" et deux "Césars" soit deux dirigeants principaux secondés par des adjoints. L'unité fut restaurée sous Constantin mais les rivalités entre ses successeurs ramena la division jusqu'en 350. Alors que l'unité était revenue pour un temps, l'interférence des peuples germaniques rendit la division définitive. On peut parler d'Empire byzantin en tant qu'une entité définitivement distincte de l'ancien Empire romain -sous son nom d'Empire romain d'Orient- depuis soit la mort de Justinien, en 565, soit le règne d'Héraclius (610-641). Le terme "byzantin" apparut en 1557 et est dû à l'historien allemand Hieronimus Wolf. Les habitants de l'Empire byzantin appelaient leur empire, le "'Basileia ton Rhomaîon", l'"Empire des Romains" alors que les occidentaux les appelaient des Grecs et leur empire, l'"Empire grec", la "Grèce" ou la "terre des Grecs". Les Byzantins, dans les diverses langues utilisées dans l'empire, se sont toujours désignés sous le nom de "Romaioi" ou "Romains", signe évident que, même si la partie occidentale de l'ancien Empire romain avait été perdue, ils se considéraient comme les successeurs de Rome. Le terme de "Romains" ("Roumi"), de plus, étaient aussi utilisé par les Musulmans pour désigner les Byzantins

Généralités

La partie occidentale de l'ancien Empire romain fut graduellement détruite au cours du Vème siècle par les Germains alors que l'Empire romain d'Orient, avec sa capitale, Constantinople, peut être considére comme là où survécut l'ancien Empire romain. La stabilité de cette partie orientale s'explique par le fait qu'elle détenait les régions les plus riches de l'ancien empire. L'empereur, au début, continua de se considérer comme l'héritier d'Auguste et ses sujets étaient des "Romains" mais l'Empire d'Orient, étant majoritairment Grec en termes de population, avec une influence d'Arméniens et de divers voisins dangereux sur ses frontières tels les Bulgares ou les Slaves, il vit le latin cesser d'être le langage du gouvernement dès la deuxième moitié du VIème siècle et l'empire devint entièrement grec, aussi bien dans sa langue que dans son esprit et cela valut aussi pour l'Eglise ou ses peuples. Une différence se fit entre un grec "littéraire" utilisé par les élites et des dialectes grecs qui l'étaient par le peuple, ce qui fut à l'origine d'une fracture sociale. L'Empire byzantin, par ailleurs, manquait de toute infrastructure avancée de transport et chaque région devint une entité économique autonome car même la trop faible capacité des bateaux de mer de l'époque était insuffisante pour changer cette situation. Les villes de l'époque romaine se transformèrent en villes fortifiées et, après 550, en simples bourgs. Comme en Occident, le commerce byzantin demeura centré sur des biens de peu de poids mais ayant une grande valeur, ainsi les pierres précieuses, les bijous, les textiles de prix et les fourrures, les épices ou les médicaments. Les chantiers navals, les fabriques d'armes ou les tissus de soie, tous domaines monopolisés par l'Etat permirent cependant aux Byzantins de commercer avec l'Occident, amenant la suprématie du sou d'or alors que cette tendance, par ailleurs, mena, finalement, à une économie à caractère essentiellement territorial. Un autre aspect, enfin, de l'économie de Byzance, fut celle des tributs payés aux peuples barbares qui menaçaient: l'or des tributs se récuprait par les biens de luxe qu'on vendait aux frontières à ces peuples. Constantinople, d'une façon générale, resta un centre commercial important lié à l'Est et le terminus occidental de la Route de la Soie. Il se peut que, jusqu'à la conquête arabe, l'Empire byzantin ait représenté la plus puissante économie du monde. Tout language du monde, à un moment ou un autre, y fut parlé, y compris le chinois. Des réformes, plus tard, à partir de 765, marquèrent le début d'une renaissance commerciale qui continua jusqu'en 1204. La marine, la meilleure force de Byzance contre les Arabes, elle aussi, déclina. Il est possible que cette tendance fut due à l'influence grandissante des noblesses locales. Byzance avait une certaine avance en termes civilisationnels avec, par exemple, l'éclairage public, les sports comme le polo ou les courses du cirque, la fourchette. Dès les VIIIème et IXème siècles, les Byzantins utilisaient la poudre -sous la forme du feu grégeois. Les femmes étaient tenues en grande estime dans la société et le caractère sacré de la vie familiale caractérisait les Grecs. Mais de nombreuses crimes sanglants ont taché l'histoire de Byzance et les aveuglements, les mutilations ou les morts par torture devinrent des institutions établies et de nombreux empereurs finirent leur vie dans l'obscurite des appartements palatiaux. La civilisation byzantine, généralement, semble cependant avoir porté en son coeur un gène néfaste, celui d'une complète absence d'originalité, surtout lorsqu'elle perdit ses provinces orientales. Cela pourrait expliquer que l'Empire byzantin s'isola peu à peu d'un Occident plus créatif et plus universel. Y participèrent aussi le caractère du gouvernement, l'étiquette stricte de cour, une Eglise national et impériale plutôt qu'universelle et l'idée que se faisaient les Byzantins que les nations de l'Occident étaient barbares par rapport à eux. Même l'Eglise orthodoxe, impériale, entra en conflit avec les Eglises -missionnaires ou non- des provinces, lesquelles devinrent nationales elles-mêmes par opposition à cette domination grecque. Le Patriarcat de Constantinople, en retour, en devint nationaliste aussi, devenant l'Eglise des Grecs et rompant avec l'Eglise d'Occident. Dans la partie occidentale de l'ex-Empire romain, seules l'Afrique du Nord, la Sicile ou certains régions d'Italie demeurèrent, pour des durées variables, sous la domination byzantine. Un auteur a dit que le monde byzantin présentait "un caractère à la Janus, à double face: d'une part un authentique sens du sacrifice chrétien, l'éloignement du monde et la spiritualité mais, d'autre part aussi, l'avarice, la réflexion intellectuelle et le rafinement de la cruauté". Byzance, finalement, ressortissait à trois influences principales, celle de l'hellénisme alexandrin, celle de Rome et celle de l'Orient

De Rome à la conquête arabe (395-717)

L'Empire romain d'Orient, pendant un temps, demeura, en termes politiques, sous l'influence de l'ancienne Rome: la succession à l'Empire, les révolutions de palais ou des armées, le couronnement par le patriarche de Constantinople. Cette période fut aussi celle d'une influence grandissante des femmes dans la famille et la société: Théodora, épouse de l'empereur Justinien, en est l'exemple-type. Constantinople, généralement, avait été transformée en forteresse inégalée, les premières, puissantes murailles ayant été construites sous Théodose II, pendant la première moitié du Vème siècle. L'Empire, au cours de la période qui nous intéresse dut faire front aussi aux migrations slaves et bulgares qui commencèrent de prendre possession des Balkans ou les Slaves absorbant les Bulgares et apportant un mélange des sangs aux Grecs. Aussi d'influence romaine fut le conflit qui perdura avec les Perses et les querelles religieuses -en général instrumentalisées. L'empereur le plus important alors fut Justinien (527-65), un érudit, dont l'oncle avait pris le pouvoir. Il fut un monarque absolu, s'occupant, avec pédanterie et sérieux, personnellement de tous les aspects de la vie de l'Empire. Il réussit à reconquérir une partie des territoires de l'ancien Empire romain mais ses efforts ne firent qu'agrandir le fossé avec l'Occident. Il fit construire l'église Ste-Sophie ou les églises de Ravenne, sur la base du mouvement artistique qui naissait en Perse et s'étendait en Asie mineure via la Syrie puis à Constantinople et en Occident. L'Afrique fut reconquise pour un siècle et demi, toute l'Italie pour quelques décennies et même certaines villes de la côte espagnole furent acquises. Mais les guerres avec les Perses se poursuivirent. Le projet de restauration justinienne fut entaché par la peste, qui frappa Constantinople et toute la Méditerranée et réduisit, finalement, la population de l'Empire byzantin d'au moins 20%, infectant Justinien lui-même. L'épidémie rendit le revenu des impôts inefficace à une époque où la politique de reconquête nécessitait plus d'argent. En fait, l'époque n'était plus à un Empire romain au sens ancien du terme. La peste, qui vint d'Ethiopie en 541, accentua l'évolution; du repliement des régions sur elles-mêmes; les effets de cette "peste justinienne" ont cependant varié considérablement entre zones urbaines différentes de la fin de l'Antiquité et une diversité de facteurs comme le climat et la densité de population dans les différentes parties de l'empire Byzantin existaient également; les ravages de la peste de Justinien, d'une façon générale, ont sans doute été moins importants que ce qu'on pensait. Justinien s'efforça aussi de maintenir l'équilibre entre une alliance avec le pape -dans la perspective de reprendre l'Occident- et, d'autre part, le fait que l'impératrice Théodora protégeait les monophysites, opposés à Rome. La succession de Justinien fut, pour l'essentiel, entachée de complots et d'ambitions via les femmes de la cour. Sous l'empereur Maurice, qui fut le véritable premier empereur "grec", on reprit l'ancien système romain de mêler administration civile et pouvoir militaire: les "départements militaires" devinrent aussi des circonscriptions administratives. L'ancienne coutume romaine qui faisait que l'empereur avait la décision finale en matière religieuse se perpétua aussi: des princes laïcs, des personnages ayant occupé de hautes fonctions publiques étaient promus à des postes ecclésiastiques et les affaires de dogme étaient considérées comme un ministère gouvernemental. Ce furent, sur ce point, les moines qui furent les plus audacieux à s'opposer soit à leurs supérieurs ecclésiastiques soit aux autorités civiles. Constantinople, au cours de cette période, réussit à maintenir sa suprématie sur les routes commerciales à destination de l'Asie centrale. Une production industrielle de vin et d'huile d'olive existait dans les monastères pendant cette période

La conquête du Moyen-Orient par les Arabes au début du VIIème siècle, à la cuisante défaite de Yarmouk, le 20 août 636, commença alors que c'était la dynastie énergique, représentée par cinq empereurs, fondée par Héraclius (610-641) qui règnait. Leur force de volonté, cependant, les mena parfois à l'obstination et à une propension au despotisme et est une de leurs caractéristiques. Elle put réaliser la tâche herculéenne de défendre l'empire contre des ennemis surgissant de partout: les Slaves en Dalmatie et en Grèce, que l'on put arrêter du fait de leurs divisions; les Bulgares; les Perses, qui prirent Jérusalem et la Vraie Croix en 614, que l'on put aussi battre en brèche; et, bien sûr, les Arabes qui conquirent avec rapidité l'Orient et construisirent une flotte. L'empereur Constant, en 666, fut même amené à envisager de ré-installer sa capitale à Rome et de nombreuses familles byzantines émigrèrent d'Asie Mineure et de Syrie en Sicile, en Italie du Sud et à Rome, ce qui risquait de ramener le pouvoir byzantin vers l'Occident. Mais l'assassinat de l'empereur, en 668, mit un terme à ces plans. Comme plus tard en Occident avec la cavaleire franque, la menace arabe fit naître une cavalerie cuirassée, les célèbres cavaliers "cataphractaires". L'armée et la marine restaient des forces importantes et l'on dit qu'un Syrien, un nommé Gallinicus, en 673, apprit aux Grecs l'usage de la poudre à canon, ou "feu grégeois". L'organisation militaire de l'administration se développa. L'année 685 marque le déclin de la dynastie via des querelles dynastiques, l'intervention d'étrangers et de l'armée et ce fut alors que les Arabes conquirent l'Afrique du Nord. L'Empire byzantin, par ailleurs, au cours de la même période, continua ses querelles religieuses et l'effort pour éteindre le monophysisme ne fit qu'amener à une autre hérésie, le monothélisme, que le pape, à Rome, considéra comme une hérésie. La question fut réglée par le banissement du pape Martin Ier et ce fut la perte des provinces orientales du fait des Arabes qui mit un terme au monothélisme

De la querelle iconoclaste à un autre apogée (717-1057)

Deux dynasties, l'une syrienne, l'autre phrygienne, orientalisèrent alors l'Empire, ce qui ne fut pas sans influence sur la vivacité de questions religieuses renouvelées. On pense aussi que cette orientalisation fut le moyen par lequel les empereurs essayèrent d'éviter les conflits avec l'Islam. Le mouvement iconoclaste lui-même pourrait en faire partie puisque les représentations humaines sont interdites en Islam ou parce que la querelle trouva son origine du fait de l'influence de sectes orientales influencées par le judaïsme et l'Islam. La querelle iconoclaste fut marquée par l'exil en Occident de moines favorables aux icônes, le Second Concile de Nicée en 787 convoqué par l'impératrice Irène -première et dernière impératrice à avoir réellement régné avec le titre de "basileus, le conflit reprenant entre 814 et 842 essentiellement du fait de l'armée et une impératrice et régente, Théodora, qui restaura la paix. Le clergé, ainsi, avait cédé devant le pouvoir et, bien que vainqueur sur un plan dogmatique, la paix sur la question iconoclaste marquait sa défaite sur le plan politique et ecclésiastique. L'empereur Léon III l'Isaurien (717-741), qui sauva Byzance du péril arabe, avait voulu rendre l'empire supérieur à ses ennemis et appliqua les idées des sectes orientales : il condamna les icônes. On pense qu'ainsi, il pensait rapprocher l'empire de l'Islam et amoindrir les différences entre les deux religions. Le peuple grec désapprouva immédiatement ces choix et, une fois de plus, des oppositions dogmatiques et nationales furent impliquées dans ces débats, qui étaient également vus comme le moyen d'émanciper l'Eglise d'Orient du pouvoir étatique. Platon, abbé du monastère de Saccudion et son neveu Théodore, ensuite abbé de Studium devinrent les chefs de l'opposition et les moines exercèrent une forte influence sur le peuple. Les partisans de l'iconoclasme, par ailleurs, semblent modernes, finalement car imprégnés de sentiments rationalistes anti-cléricaux. Ils appartenaient essentiellement aux classes cultivées et aux hauts dignitaires de l'Eglise et de l'Etat. La querelle iconoclaste mena aussi à un conflit avec le pape. De plus, les moines, du fait que Théodore et les moines se déclarèrent ouvertement pour Rome, furent déconsidérés aux yeux des couches populaires qui virent là un acte anti-patriotique. Ce sentiment nationaliste revint au jour lors du Schisme de Photius vers 850, lequel marque le premier pas décisif en direction du schisme final de 1054. Photius, défendant les Bulgares contre Rome, chercha alors à séparer Byzance de l'ancienne Rome aussi en matière de rites que de dogme. Cette époque était, d'une façon générale, une époque au cours de laquelle l'antagonisme entre Grecs et Latins était progressivement devenue plus intense: le pouvoir renouvelé des Francs en Occident, par ailleurs, sous les Carolingiens et la restauration, finalement, de l'Empire romain dans cette partie du monde en l'an 800, par Charlemagne, mit un terme définitif aux revendications que l'empereur byzantin avait toujours exprimées de sa souveraineté sur les peuples germaniques. L'Empire byzantin, malgré ces revendications, n'avait maintenu que des relations lâches avec l'Occident et, au VIIème siècle au plus tard, toute prétention à gouverner au-delà de l'Asie Mineure se prouva vite irréaliste. La restauration de l'empire s'était faite en plein accord avec la papauté. Même si les Carolingiens, eux aussi, tendirent à enrôler l'Eglise en tant qu'une Eglise nationale, le pape, cependant, n'entendaient pas abandonner leur suprématie universelle et, bientôt, ils utilisèrent de nouveau politiquement l'avantage que leur donnait leur situation géographique à mi-chemin entre l'Ouest et l'Est. Le basileus avait alors encore le pouvoir de marchander mais il ne pouvait plus interférer avec force sur ce qui se passait en Occident. Le marchandage porta sur le point que Charlemagne, tout en acceptant de ne pas revendiquer la complète succession de l'Empire romain de Constantin Ier, était reconnu "Empereur" -mais pas "des Romains"- et que l'empereur byzantin revendiquait d'être appelé "basileus ton romaiôn" -"empereur des Romains". Les guerres avec les Bulgares, les Slaves -qui commencèrent d'être évangélisés et eurent une influence sur le système agraire byzantin- et les Arabes -qui atteignirent la Sicile et la Crète- continuèrent alors que les Varègues du pays des Rus firent leur apparition dans les plaines de Russie

Malgré un ensemble d'une moralité incertaine et de bassesses diverses, l'Empire byzantin passa à une dynastie fondée par Basile le Macédonien (867-986) puis à Phocas (963-969), le premier d'une série de grands chefs militaires, principalement Arméniens, Paphlagoniens et Capadocciens d'origine, qui occupèrent le trône et qui bientôt portèrent l'empire à des sommets imprévus. Une poussée vers l'Est eut lieu et il est possible que les empereurs du temps n'aient considérés, de toute façon, leurs frontières comme ne s'étendant que d'Antioche à l'Italie du Sud. Un déclin intellectuel avait eu lieu depuis le VIème siècle malgré les liens étroits que les Byzantins pouvaient avoir avec l'héritage de l'Antiquité. Eut lieu alors, à la fin du Xème siècle, ce qu'on appelle la renaissance macédonienne (ou byzantine) en termes de science -particulièrement l'astronomie et les mathématiques- arabe et perse et de préservation des textes anciens. Ce fut vraisemblablement dû à l'apogée qu'avait atteint l'empire, les villes se développant, la richesse se développant du fait de la sécurité, et la population augmentant, ainsi que le commerce. Depuis, l'art byzantin eut une certaine influence dans des pays tels l'Italie où s'appliquèrent ses canons. S'opposant aux généraux, un parti civil s'était développé et il se donnait pour but de réduire le pouvoir de l'armée mais cela ne fit qu'affaiblir l'Empire byzantin et même de grands généraux, ainsi le chef de la garde varègue, par exemple, dont la troupe acquérait une prééminence de plus en plus forte, ne purent empêcher le déclin. Les militaires, détenteurs de grands domaines fonciers en Asie Mineure finirent par se rebeller et donnèrent le pouvoir à l'une de leurs factions et l'empereur Isaac Ier Comnène inaugura, en 1057, une ère nouvelle. Aux VIIIème et IXème siècles, la carrière administrative était le moyen le plus sûr d'entrer dans l'aristocratie mais, à partir du IXème siècle, l'aristocratie civile se vit concurrencée par une noblesse militaire ce qui mena, au XIème siècle, à une compétition entre ces deux groupes. A cette époque, Byzance perdit définitivement la Sicile aux mains des Sarrasins (878). Mais en 875, ses généraux avaient conquis l'Italie du Sud et y avaient établi le "thème" lombard. Se renouvela alors la question d'un empire rival car venait de se fonder la dynastie saxonne; dans ce cas aussi, les empereurs byzantins purent mettre leurs limites comme ils l'avaient fait pour le sacre de 800. Les Byzantins mirent également à profit la chute du califat de Baghdad pour avancer sur leurs frontières est à partir de 928 et la Crète fut reprise aux Arabes en 961. L'époque fut aussi à un conflit avec les Bulgares, avec l'interférence des Russes de Kiev et il ne se termina qu'en 1014. L'empire grec, alors, avait atteint un apogée qu'il ne devait jamais retrouver. Le déclin commença après 1021 lorsque l'Arménie passa progressivement sous le contrôle des Turcs Seldjoukides et que l'Italie du Sud fut conquise par les Normands après 1041; ce fut la première apparition des Turcs et des peuples de l'Ouest lesquels devaient être ceux qui allaient détruire Byzance. Tout cela fut facilité par l'Eglise orthodoxe qui blessaient les sentiments nationaux, ne respectant aucune obligation d'une Eglise qui devait être universelle. Le déclin de la paysannerie, d'une façon générale, au cours des siècles qui avaient précédé, se fit au bénéfice des noblesses provinciales qui investirent leurs fortunes en terres. Cela menaça le recrutement pour les armées et les terres étaient également menacées par les mainmises des monastères. Aussi, un parti aristocratique apparut-il peu à peu et il devint la force dominante pour faire et défaire la succession au trône impérial. Une féodalité militaire liée à la cavalerie ou à la marine, de plus, dans certaines régions, renforça aussi cette tendance

Website Manager: G. Guichard, site Learning and Knowledge In the Carolingian Times / Erudition et savoir à l'époque carolingienne, http://schoolsempire.6te.net. Page Editor: G. Guichard. last edited: 9/25/2014. contact us at ggwebsites@outlook.com
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