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L'Asie centrale

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L'aridité rendait l'agriculture difficile en Asie centrale et les routes du commerce ne s'y étaient pas développées. Aussi, ce furent des peuples nomades qui dominèrent cette région de steppes. Des zones d'agriculture permanente commencèrent d'apparaître en 4500 avt. J.-C. Les chevaux furent employés pour tirer des chariots vers 3000 avt. J.-C. au moment du règne des peuples indo-iraniens. Mais, vers 2000 avt. J.-C., la fin des systèmes d'irrigation mena, vers 1000 avt. J.-C., à la prédominance du nomadisme pastoral. La richesse des steppes est l'herbe, qui permet de nourrir des hordes de chevaux. Les groupes nomades, qui vivaient dans des yourtes -ces tentes aisément démontables et transportables- menaient des migrations annuelles qui leur permettaient de trouver les patûrages nécessaires à leurs troupeaux de moutons, de chèvres, de chevaux et de chameaux. Certaines zones humides de la région, cependant -comme en Bactriane ou dans le Ferghana- virent se maintenir de petites cités-états et des sociétés agraires. Ces villes, après le Ier siècle avant notre ère, devinrent partie de la Route de la Soie. Les nomades pratiquaient le troc avec ces régions mais le mode le plus normal des relations étaient les raids. Il est possible que certains de ces peuples sédentaires aient été à l'origine des Indo-Iraniens voire des groupes ouralo-altaïques. Les nomades de la steppe, d'une façon générale, appartenaient à la même culture mais ils n'étaient pas une même race. On y trouvaient, ainsi -mais tous ces peuples étaient, pour l'essentiel, originaires du Nord de la Chine du Nord voire trouvaient leur origine dans les peuples de Sibérie- les Huns (IVème-VIème siècles de notre ère; ils descendaient probablement des Hioung-Nous, un peuple asiatique vaincu par les Chinois), les Turcs (des peuples que les Chinois appelaient les "Tujués"), les Scythes (VIIIème siècle avt. J.-C.-IIème siècle ap. J.-C.; dans l'Ouest de la zone; un peuple indo-européen), ou des Indo-Européens (tels les Tokariens ou les Perses et d'autres proto-peuples de ce groupe). Enfin de nombreux groupes mongols (centrés sur le plateau mongol). De puissants chefs, périodiquement, fédéraient des tribus en une seule force et menaient des invasions à l'encontre des peuples sédentaires riverains de l'Asie centrale, en Chine, au Moyen-Orient ou en Europe

->Les Tokhariens
La partie nord du bassin du Tarim (dans la province chinoise actuelle du Sin-kiang) avait été habitée par les Tokhariens depuis le IIème siècle avt. J.-C. sous la forme de cités-états oasiens. Ils étaient des indo-européens, peut-être originaires de la cultre d'Afanasevo (3500-2500 avt. J.-C.), une culture indo-européenne précoce installée dans la Sibérie du Nord du Tarim. L'aire sud du Tarim avait aussi vu, au cours du 1er millénaire avant notre ère, l'installation des Sakas, un peuple iranophone. Les Tokhariens avaient aussi un lien avec les Yuezhi, d'autres indo-européens, nomades installés dans l'Ouest de la province occidentale chinoise du Gansu lesquels, par ailleurs, furent défaits par les Xiongnu de Sibérie au tournant de l'ère chrétienne. Les Tokhariens adoptèrent largement le bouddhisme et 36 états de petite taille existaient dans le bassin du Tarim au cours des deux derniers siècles avant notre ère; ils servait d'étapes à la Route de la Soie qui passait au Nord et au Sud du désert du Taklamakhan. Les plus importants étaient Kuchan (81000 habitants) et Agni (ou Yanqi, ou Karashar; 32000 habitants), qui entraient épisodiquement dans des relations tributaires avec les nomades du Nord ou la Chine ou qui restaient indépendants quand ils le pouvaient. Le déclin des Tokhariens fut accéléré jusque vers l'an 550 de notre ère par un ensemble de peuples et d'empires (qui étaient aussi en conflit entre eux): les Xiongnu (dont les Tokhariens devinrent sujets vers 130 avt. J.-C.), la dynastie chinoise Han, l'empire Kouchan, les Rouran et les Turcs et des conditions climatiques sèches accrues aux IVème et Vème siècles avaient également contribué. Les Tang finirent par prendre le contrôle de la région vers 650 et ils y alternèrent avec l'empire tibétain jusque vers 800. Ce fut après que les Ouigours, un peuple nomade turcophone venant de Mongolie s'installa dans la région et les peuples agriculteurs des oasis se mélêrent à eux. On pense que les langues tokhariennes ont disparu au cours du IXème siècle

Aux IIème et Ier millénaires avant notre ère, les empires de la périphérie sud des steppes menèrent des incursions contre les nomades (ainsi les Perses, qui fondèrent des satrapies ou des royaumes vassaux, ou les Chinois) ou fondèrent des villes et contrôlèrent des centres de commerce (ainsi Alexandre le Grand ou les Perses). L'influence des Grecs se traduisit en royaumes tels les royaumes gréco-bactriens, indo-grecs ou les royaumes kushans. Ces royaumes tirèrent leur prospérité de la Route de la Soie puis ces régions furent absorbés par l'Empire sassanide, basé en Perse. Le bouddhisme, dans l'Est, le zoroatrisme et le manichéisme, et le chamanisme étaient les religions principales de l'Asie centrale. Depuis l'époque des Xiongnu (voir juste après), le tengrisme était la base de l'organisation sociale dans l'Asie centrale; le tengrisme, qui fut la religion des Huns ou des Magyars, est un chamanisme qui peut s'opposer ou se mêler des religions avoisinantes (bouddhisme, christianisme, islam) et qui, comme toutes les religions primitives nomades du monde, honore le ciel, le Soleil et la Lune; les loups sont les animaux divins du tengrisme et le mode de vie de ces animaux a influé sur les principes de gouvernement ou de vie, par exemple. Les Xiongnu, ancêtres probables des Huns, apparus aux confins de la Mongolie et de la Chine, s'étendirent et devinrent une puissance locale. Les premiers empereurs chinois s'en inquiètèrent et leur intérêt pour la région, vers 130 avt. J.-C., sera à l'origine de la route de la Soie. La Chine s'intéressait aussi aux chevaux du Fergana, qu'ils imaginaient être les descendants de dragons, pour leur servir à la défense de leurs frontières contre les nomades. Avec les Kouchans, dynastie apparue chez les Yüeh-chih, un peuple que les Xiongnu avaient chassé vers l'Ouest, une partie de l'Asie centrale, convertie au bouddhissme devient un empire qui règne du Nord de l'Inde à la Sogdiane (mer d'Aral) entre 250 avt. et 226 apr. J.-C. L'empire kouchan devint alors l'une des 4 grandes puissances d'alors avec Rome, la Chine et les Parthes, la route de la Soie diffusant la culture des Kouchans (art du Gandhara) ainsi que le bouddhisme pour créer une aire culturelle "sérindienne", entre Chine et Inde. Vers l'an 200, les puissances ayant une influence en Asie centrale (Kouchans, Chine, Rome, Parthe) déclinèrent et la route de la Soie déclina. La Perse passée aux Sassanides, un climat plus aride favorisa les peuples nomades: Huns, Huns hephtalites ou Turcs (originaires de l'Altaï) -ces Turcs dont l'expalsion allait durer du VIème au XIème siècle. Un premier déclin des Turcs, à la fin du VIIème siècle, coïncida avec l'expansion de l'Islam dont les armées s'imposèrent à Boukhara (709) et Samarcande (712). Les Turcs reculant aussi devant les Tang de Chine, une coalition entre Turcs, Tibétains et musulmans aboutit à la célèbre bataille de Talas (751) marquant pour longtemps la frontière chinoise au-delà des Tian Shan; l'avancée chinoise vers l'Ouest était brisée et des artisans spécialisés (soie, papier) avaient été faits prisonniers. Les Turcs s'étaient convertis è l'Islam au VIIIème siècle même s'ils restèrent bouddhistes dans l'Est de leur zone. Ce sont des prédicateurs soufis qui ont réellement converti l'Asie centrale et, pour les peuples nomades, la coutume a toujours prévalu sur la "charia". Les pouvoirs de la région, à l'époque carolingienne, ainsi, étaient les musulmans, les Huns Hephtalites -qui, d'ailleurs, n'étaient pas des Huns- ce royaume éphémère des VIème et VIIème siècles, qui menaça la Perse et l'Inde ou les Samanides (875-999), une dynastie perse, qui est à l'origine de la nation tadjik -avec leurs capitales à Boukhara, Samarkande et Hérat. Sous les califes abassides de Bagdad, la dynastie samanide s'éait installée dans la région au IXème siècle avec pour capitale Boukhara et pour culture la culture persane. Boukhara rivalisait, pour la science et la culture avec Bagdad, Le Caire ou Cordoue. Ensuite, à partir de l'an Mil, les Ghaznévides et les Karakhanides, dynasties turques succédèrent aux Samanides et furent elles-mêmes anéanties par les Seldjoukides vers 1050, ouvrant une période de désordres divers qui finit par l'arrivée, en 1219, des Mongols de Gengis Khan

->Les Mongols
L'identité mongole dans la région n'apparaîtra finalement que vers l'an 1200, avec Gengis Khan (dont le nom signifie "souverain absolu"). Les Mongols se rattachaient aux peuples turcs de l'Asie intérieure et ils avaient été vassalisés par eux depuis le VIème siècle, époque de l'unité ancestrale des Turcs. Gengis Khan se rattachait à un chef de guerre de vers 875, Bodonchar Munkhag. Comme les Arabes, les Mongols avaient un sens aigu de leurs généalogies

La puissance des peuples des steppes résidait dans leur maîtrise parfaite de l'art de tirer à l'arc depuis leurs chevaux. Toute la population mâle, dès son plus jeune âge, pratiquait l'équitation et le tir à l'arc. Ces cavaliers pouvaient parcourir, facilement, 65 km par jour! Les peuples de la steppe contribuèrent grandement à l'histoire de la cavalerie, inventant la selle (les Scythes; dans l'Antiquité) et l'étrier (les Alains; vers l'an 400 de notre ère). Ces prédispositions au combat de ces peuples nomades s'accroissaient lorsqu'ils venaient à s'unir sous un chef puissant, comme ce fut le cas sous les Huns, ou les Turcs. Avaient alors lieu des invasions puissantes et dévastatrices. Mais elles n'étaient qu'éphémères. Le caractère lâche des ces confédérations de peuples, le besoin de vastes espaces de patûrages pour les chevaux ou la division, qui était obligatoire, des territoires conquis entre les fils du chef, faisaient que les empires et les conquêtes s'évanouissaient et que les conquérants étaient finalement assimilés par les peuples qu'ils avaient conquis -entre autre et aussi du fait qu'ils faisaient travailler à leur service les administrateurs qu'ils trouvaient dans le pays

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