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Les grandes tendances du climat

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Des cycles du climat ont été repérés par les historiens. Ces cycles ont eu une influence certaine, partout dans le monde, sur l'évolution des civilisations

vignette-lien vers un schéma des fluctuations climatiques depuis le début de l'ère chrétiennecliquez pour schéma des fluctuations climatiques depuis le début de l'ère chrétienne

En Occident, des périodes pendant lesquelles les températures étaient élevées ou douces ont alterné avec des périodes pendant lesquelles elles furent froides ou glaciales. Ainsi, depuis les débuts de l'ère chrétienne, les deux premiers siècles furent froids (ou chauds, selon les auteurs); ensuite, la période 200-600 fut chaude. Les années 600-800 furent froides. Plus précisément, une période s'étendant de 536 à 600, qu'on appelle, en anglais, le "Late Antique Little Ice Age" ("petit âge glaciaire de la fin de l'Antiquité"), dans l'hémisphère nord a eu particulièrement comme conséquence que le VIème siècle a vu des civilisations apparaître et d'autres disparaître, des épidémies, des migrations ou des désordres politiques: s'ensuivirent, par exemple, la peste dans l'Empire byzantin et chez les Sassanides (541-42), des mouvements de peuples en Asie centrale, dans la péninsule arabique ou la migration des Slaves, ainsi que des désordres en Chine. Cette période froide fut vraisemblablement due à de grandes éruptions volcaniques (536, 540, 547) prolongées, de plus par des effets océaniques et relatifs à la banquise. Suivit un Moyen Age plus chaud à partir de 850, qui dura jusqu'en 1150. Précisément, le règne de Charlemagne se situe dans une période de très relatif réchauffement climatique accompagné d'une tout aussi relative sécheresse. De tous temps, des sécheresses ont eu lieu dans les pays méditerranéens; toute sécheresse en un lieu du bassin méditerranéen avait également lieu ailleurs dans ce dernier, ce qui engendrait un potentiel de perturbations à grande échelle des systèmes agricoles. De plus, les parties nord de la Méditerranée (la Grèce, l'Italie, les côtes de France et d'Espagne) tendaient à connaître des temps secs lorsque l'Afrique du Nord connaissait des temps humides -et réciproquement. Deux systèmes météorologiques principaux influencent la survenue des sécheresses en Méditerranée -l'"oscillation Atlantique Nord" et le "système est-Atlantique" qui déterminent comment les vents et la météorologie dépendent des conditions dans l'océan Atlantique; ces systèmes présentent des phases périodiques qui tendent à détourner les pluies de la Méditerranée et à y amener de l'air plus sec et plus chaud. Puis, à partir de l'an 1200 -jusqu'au XVIIIème siècle- un "petit âge glaciaire" s'installa, amenant des températures plus froides et des récoltes plus faibles. Le refroidissement du climat pendant le Haut-Moyen Age a sans doute entraîné une vision de la nature en tant qu'ennemie de l'homme alors que le réchauffement suivant aura apporté une vue plus optimiste, celle d'une collaboration possible, laquelle durera jusqu'à la Peste Noire du XIVème siècle (celle-ci, de nouveau, modifia la relation des hommes à la nature en ce sens que l'on commença de théoriser sur le point que l'activité des hommes pouvait avoir des conséquences sur l'environnement). L'étude de carottes de glace en 2014 a montré que le XIIIème siècle a connu une série d'éruptions de volcans de la zone tropicale et que ces éruptions ont déclenché le début du Petit âge glaciaire

Des périodes accrues de tempêtes, avec inondation des terres côtières, présentent, au cours des dernièrs 4500 ans, en Méditerranée centrale, des corrélations à long terme avec l'activité solaire. Cet accroissement se constate pour 6 périodes: il y a 4250-3750, 3400-2550, 2000-1800, 1650-1450, 1300-900 et 400-100 ans avec des pics et des périodes intermédiaires d'activité faible. L'amplitude des périodes de tempête, d'une façon générale, semble être en déclin depuis 3000 ans, peut-être du fait de changement des configurations des deltas des fleuves. Une statistique des naufrages en Adriatique et en Méditerrané montre des pics nets vers il y a 2000-1800, 1650-1450 et 1300-900 ans, ce qui se corrèle avec les périodes d'accroissement des tempêtes. Les périodicités du signal tempête se centrent sur il y a 450, 740 et vers 2200 ans. Le cycle des tempêtes a eu également un impact sur l'agro-pastoralisme, l'eau salée atteignant les nappes phréatiques et les plaines. La glace des Alpes montre deux pics d'émissions de plomb notables dûs à l'industrie minière romaine (350 et 100 avt. J.-C, et 0 et 200 apr. J.-C). La teneur naturelle en métaux fut multipliée par 10

En Asie de l'est, les populations néolithiques ont changé le paysage de manière si profonde que les moussons ont cessé de pénétrer loin dans les terres. Un cycle des moussons a été repéré en Asie. Ce cycle se base essentiellement aussi sur des périodes longues -de l'ordre d'un à plusieurs siècles (mais des périodes de variation ne durant que quelques décennies ont également été repérées -ce qui est sans doute aussi le cas à l'Ouest pour de courtes périodes de transition). Les principales périodes du cycle de la mousson sont, ainsi, les suivantes: de rapides oscillations sont constatées entre 190 et 530 de notre ère; puis la mousson est faible, amenant une période de sècheresse, de 530 à 850 et continua de l'être ensuite, avec un fort déclin, de plus, de 910 à 930. Le climat, en Asie, redevint ensuite suffisamment humide et ce jusqu'en 1020, puis jusqu'en 1340 -avec quelques variations. Puis on en revint à une longue période de sècheresse -quoiqu'avec de fortes fluctuations- jusque vers 1850. Depuis cette date, on en est revenu à une période finale pluvieuse. Comme, en Extrême-Orient, ce sont les pluies de mousson qui déterminent les récoltes, ces cycles ont eu une importance sur l'histoire de la Chine, par exemple, influant le destin de telle ou telle dynastie: un climat plus sec amenait moins de récoltes, des famines, le déclin et des désordres. Les fortes moussons ont favorisé les Song et les moussons faibles ont accéléré la chute des Tang (907), des Yuan (1368) et des Ming (1644). D'une façon générale, la force de la mousson en Asie dépend de la différence de températures entre la masse continentale et les océans Pacifique et Indien

D'autres cycles semblent aussi exister dans le monde: ainsi, les Mayas, en Amérique centrale, par exemple, pourraient avoir été atteints par une période de sècheresse au cours du IXème siècle. Plus en amont dans le temps, vers 2000 avt. J.-C., un affaiblissement de la mousson indienne semble être lié à une crise climatique plus vaste, laquelle a des répercussions sur l'Ancien Empire égyptien, les civilisations grecque et crètoise du début de l'âge du bronze et l'empire akkadien

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