Alors que la renaissance carolingienne fut italienne au début du règne de Charlemagne, anglo-saxonne avec Alcuin entre 782 et 796, la fin du règne vit l'apparition des premiers Irlandais, ceux qui, Clément et Dungal peut-être, sont évoqués au début du "De Carolo Magno" du moine de St-Gall. Ils sont cependant à la limite de l'hérésie et appartiennent encore à l'Eglise troublée de la fin de l'époque mérovingienne, rejetant les canons ecclésiastiques et la Patristique;. Les maîtres irlandais étaient les rivaux d'Alcuin. Clément est une sorte de gyrovague. Avec l'autre Scot, Adelbert, il fut même condamné par un concile, à Soissons, à la relégation. Après une forme de pause, l'immigration irlandaise redevint importante vers 840, les "Scots" étant désormais représentés dans tout l'Empire, leur prééminence s'affirmant définitivement sous Charles le Chauve et tournant, avec Scot Erigène, en quelque chose de plus intellectuel que la simple volonté de renaissance culturelle entamée par Charlemagne. Pourquoi ce retour en force des Irlandais plus de deux cents ans après St Colomban? Sans doute peut-être peut-on voir l'influence que les Irlandais avait maintenue dans les écoles du royaume anglais du Wessex jusqu'au début du VIIIème siècle -Willibrord ou Boniface en venaient- et le Wessex de plus, sous Charlemagne, avait vu son roi, Egbert, réfugié à la cour carolingienne du temps de la suprématie de la Mercie. Le Wessex, en 825, va devenir la nouvelle puissance de l'île dans une Angleterre pour la première fois unifiée et son pouvoir culminera avec Alfred le Grand (vers 849-899), auteur, aussi, d'une renaisssance culturelle. On doit plus sûrement le renouveau irlandais au fait que l'Irlande, à partir de 820, voit s'apesantir la menace vikings sur ses monastères. Par ailleurs, l'arrivée de ces Scots pourraient aussi avoir été due à une volonté de déstabliser l'effort carolingien de mettre en place un Etat plus efficace. Le grammairien Cruindmelus, le poète Dungal et Donat, l'évêque de Fiesole, furent des maîtres irlandais du continent qui bénéficièrent de la faveur de Charlemagne. Les successeurs de ce dernier maintinrent leur faveur aux Irlandais: Louis le Pieux protégea le géographe Dicuil, Lothaire II eut la même relation à Sédulius, poète et scribe, fondateur de l'école de Liège; Charles le Chauve aussi égala son grand-père dans l'estime pour les Irlandais (Elias enseignait à Laon, Dunchad à Reims, Israel à Auxerre et ce fut Scot Erigène le plus grand des érudits irlandais, fut le chef de l'Ecole palatine). Naturellement, les maîtres irlandais vinrent en nombre dans les lieux qu'ils connaissaient déjà depuis l'activité missionnaire des compatriotes anciens: Reichenau, St-Gall ou Bobbio. Au parcours éducationnel qu'on connaissait déjà dans les écoles carolingiennes, les maîtres irlandais ajoutèrent l'étude du grec et, là où ils enseignaient la philosophie ou la théologie -la dialectique et l'interpréation des Ecritures- ils se fondaient largement des écrits des néo-platoniciens et des oeuvres des Pères grecs
Alcuin, tant qu'il est le maître d'oeuvre de la renaissance carolingienne, jusqu'en 796, est le porteur de la culture anglo-saxonne, romaine et latine. Il a relégué tout ce qui est irlandais car porteur de la culture grecque, donc païenne. Les deux Scots que l'on voit au début du "De Carolo Magno" du moine de St-Gall prêcher ascétiquement -sans paiement- la sagesse sur les marchés sont sans doute St Clément d'Irlande et Ailbe. Il semble, d'ailleurs, que Clément ait été maître de l'Ecole palatine avant Alcuin, vers 774. Lorsqu'Alcuin se retira à Tours en 796, St Clément fut naturellement choisi à nouveau comme maître de l'école. Jusqu'à sa mort, probablement après 818, il fut aussi le régent de l'école de Paris. C'est de la deuxième époque de Clément comme maître de l'Ecole palatine que l'on peut probablement dater le développement de l'influence des Irlandais. Ailbe fut envoyé par Charlemagne en Italie où il lui donna le monastère de St-Augustin près de Pavie "de façon que tous ceux qui le voulaient puissent s'y rendre et écouter son enseignement". L'intérêt des Irlandais est surtout le comput. Clément est un grammairien et leur chef de file. Un autre Irlandais influent est le "Hibernicus exul", l'"exilé irlandais", un poète, qui compose un poème sur la victoire de Charles sur Tassilon de Bavière (il serait peut-être aussi celui qui aurait renseigné Charlemagne au sujet de la double éclipse de Soleil de 810). D'autres encore, comme le grammairien Cruindmelus, Donat de Fiesole, évêque, ou Cathuulf, un grand poète irlandais, mal connus. Un certain Joseph le Scot, ami et disciple d’Alcuin, aurait composé un commentaire sur Isaïe. Un autre Irlandais, Dicuil, est remarquable pour ses connaissances en géographie et pour sa science en termes d'astronomie. Enfin, à la fin du règne, apparaît Dungal, moine de St Denis, théologien et scientifique qui prend auprès de Charlemagne la place laissée par Alcuin. Il est spécialiste du comput et d'astronomie, il écrit à Charles au sujet des éclipses de Lune et il se distinguera dans une polémique contre les adoptionnistes et iconoclastes espagnols de l'entourage aquitain de Louis le Pieux; il est également poète et il établit une école à Pavie
Tous ces Irlandais furent aussi des enseignants, participant à la génération de la renaissance intellectuelle qui suivit immédiatement Alcuin. La première génération des lettrés -les Italiens, Alcuin- ont permis de faire apparaître une élite intellectuelle chez les Francs, les Eginhard, Raban Maur ou Nithard. Désormais, Charles n'est plus l'élève mais il est le chef de l'Ecole palatine, il n'est plus toujours en campagne mais il est un souverain législateur et qui a plus de temps pour la réflexion et la poésie. Pourquoi Charlemagne admet-ils ces Scots à la renaissance? Il était cependant prudent car, s'il connaissait personnellement l'Italie ou avait des relations suivies avec l'Angleterre anglo-saxonne, il ne connaissait pas l'Irlande. Il est possible que la question de l'Empire et de Byzance, la présence de moines anti-iconoclastes réfugiés aient pu amener un besoin de mieux connaître tout ce qui était grec et qu'ainsi, le rôle dans l'idéal monastique des Irlandais ayant passé aux Bénédictins, il ait convenu d'utiliser toute leur proximité d'avec le monde grec. Mais ce premier retour de l'influence irlandaise sera surtout une passade: l'Eglise ne peut que privilégier le latin et la culture latine; le grec a été abandonné depuis longtemps dans l'Eglise d'Occident et il rappelle trop Byzance dont, depuis l'iconoclasme, l'Eglise s'éloigne définitivement. Dès le temps de sa retraite à Tours, Alcuin a entendu les échos de cette nouvelle influence à Aix: on ne lit plus Virgile mais Homère. Dans une lettre de 798 à Charlemagne, il traite d'"Egyptiens" les jeunes Scots qui sont maintenant prépondérants au Palais et dénonce leurs intérêts littéraires: "Quand je suis parti, je laissais des Romains. Qui donc y a introduit des Egyptiens?" et, en 803, il ironise sur les "sophistes athéniens". Séduit, comme l'empereur, Eginhard en revient à la position d'Alcuin et pourfend les Irlandais en dénonçant leur prosélytisme grec "hors de saison"; idem Théodulf qui fait rimer "Scots" avec "sots". Ce sont les successeurs d'Alcuin, Eginhard, au premier chef, Fridugise, Osulf ou Wizzo -des anglo-saxons- qui perpétuent les choix initiaux du latin, de Rome et de l'Angleterre et, ainsi, Dungal ne fera que passer, mourant à Bobbio (ce qui, au passage, permet de bien voir que les Irlandais continuent de suivre les traces des grands ancêtres, tel Colomban)
Sous Louis le Pieux, jusqu'en 840, on revient à un nombre limité d'Irlandais. Cela semble bien tenir au débat qui agite la cour quant à l'accession aux sphères du pouvoir d'hommes d'humble origine, d'affranchis ou enfants de domestiques du Palais, auquel les chroniqueurs des troubles du règne vont attribuer les malheurs des temps. Le chorévêque de Trèves dira à Ebbon, promu archevêque: "L'empereur t'a fait libre, il ne t'a pas fait noble". Or, les Irlandais de la deuxième période de la renaissance, tel Clément, ont tous été des enseignants et ils ont participé à cette promotion, donnant naissance à l'épisode célèbre de Charlemagne récompensant les enfants humbles qui ont fourni des efforts et punissant les fils de ses nobles qui se sont reposés sur leur origine. Sous Louis le Pieux, les érudits irlandais sont en déclin mais, par contre, c'est sous Louis le Pieux que la plupart des Scots du règne de Charlemagne connaîtront leur véritable fortune. Un irlandais est nommé à la tête de l'école de Pavie et y aurait défendu, contre Claude de Turin, le culte des images. Clément devient l'un des principaux animateurs du milieu culturel de la cour de l'Empereur et il devient le précepteur de Lothaire, le successeur auquel reviendra le titre d'empereur. L'Irlandais le plus en vue à l'époque de Louis est Dicuil. Il était déjà présent parmi les Scots de Charlemagne et Louis le Pieux lui-même s'y est intéressé. Astronome et, surtout, géographe, il est célèbre pour son "Liber de Mensura Orbis Terrae", dans lequel, se fondant sur Pline, Solinus, Isidore de Séville et d'autres auteurs, ainsi que sur ses propres observations, il donne une description du monde de l'époque. L'ouvrage contient également quelques relations de voyageurs contemporains comme celle du moine Fidelis qui, vers 762, vit le canal reliant le Nil à la Mer Rouge, ou de moines qui passèrent six mois en Islande. Les îles Feröe et l’Ultima Thulé font également partie de la description du monde
Vers 840, au moment du traité de Verdun, l'émigration irlandaise se fait de nouveau plus importante. Lorsque l'Empire va se diviser entre Charles, Lothaire et Louis, les liens entre les Grands ne se coupent pas immédiatement et les érudits peuvent encore facilement changer de cour. Vers 840, des Irlandais sont à Milan, Vérone, Lucques, Bobbio (sous l'évêque Cummian) ou Fiesole en Italie. Moengall, en Alémanie dirige le scriptorium et l'Ecole du palais. En Lotharingie, Drogon de Metz accueille Muretach, qui compose un commentaire de Donat. Lothaire II, le fils de Lothaire Ier, accueille, en 845, Sedulius Scot. Savant aux multiples disciplines, poète, grammairien, théologien, exégète et moraliste, il fréquenta les évêques de Cologne et Metz et, résidant à Liège, il y fut vraisemblablement le fondateur de l'école avec certains de ses compatriotes, déjà présents dans la ville dès Lothaire Ier. Charles le Chauve, lui, en Francie Occidentale, qui relance la renaissance culturelle, accueille aussi des Irlandais, qui sont les plus nombreux des érudits étrangers: le grammairien Dunchad à Reims, Israël à Auxerre, Elias à Laon. A Cambrai, deux sacramentaires vers 800 et un pénitentiel, vers 820, trahissent la présence de deux Irlandais. Des poètes auraient exercé leur art à Soissons et un vieil évêque breton, Marc, est au monastère de St-Médard alors que Sébastien, à St-Germain d'Auxerre racontait, à la fin de sa vie, la vie du saint fondateur à Heiric. Les Irlandais étaient les plus nombreux -et les plus réputés- à Laon où existait une tradition irlandaise de longue date. Le maître de l’école était Martin Scot (819-875). Il fut l'auteur d'un commentaire du " Mariage de la Philologie et de Mercure" de Martianus Capella et se fonda sur cet ouvrage pour l'enseignement des arts libéraux. Il réalisa aussi de nombreuses études et travaux pour ses compatriotes Sedulius, Erigène (un dictionnaire gréco-latin) ou Probus de Mayence avec lesquels il était en relation ou pour Servat, Loup de Ferrières et Pardule, évêque de Laon. On doit aussi à Martin Scot des poèmes en écriture tironienne, cette écriture que Tiron, l'esclave de Cicéron avait inventée pour prendre en note les discours. Heiric d’Auxerre évoquait les Scots dans sa préface de sa Vie de saint Germain: "Voici que l’Irlande entière, méprisant la mer et ses dangers, se transporte sur nos rivages avec la troupe de ses philosophes. Plus un Scot est instruit et habile, plus il se décide volontiers à cet exil pour répondre aux vœux du nouveau Salomon"
Bien sûr, l'Irlandais le plus connu de la renaissance culturelle sous Charles le Chauve, est Jean Scot Erigène. Il est le maître de l'Ecole palatine. L'époque n'est plus où comme sous Charlemagne, la renaissance culturelle visait, par la culture latine, à former les clercs et les serviteurs de la monarchie puis de l'Empire. On aborde désormais la patristique et la philosophie, soit une période où l'on accorde son indépendance à la vie intellectuelle en tant que telle. L'Ecole palatine devait alors être à Paris. Scot Erigène, venu sur le continent en 845, est le plus grand intellectuel de cette seconde période de la renaissance culturelle carolingienne. Il se rendait fréquemment à Laon où se trouvait une importante colonie de ses compatriotes et s'adjoignit la collaboration de Martin Scot, le maître de l'école, pour les traductions du grec dont il avait besoin. Charles le Chauve lui-même -qu'il loue pour son zèle religieux et son intérêt pour les Pères grecs, sans se contenter des latins malgré les soucis des temps dûs aux Normands et aux guerres intestines- avait demandé à Erigène de refaire la traduction très défectueuse de la "Hiérachie céleste" de st Denys l'Aréopagite, un ouvrage offert à Pépin le Bref par le pape Paul Ier en 757 et conservé par les moines de l'abbaye de St-Denis, près de Paris. On tenait, incorrectement, cet ouvrage pour une oeuvre de st Denis, le martyr fondateur de l'évêché de Paris. Personne n'avait encore su traduire cette copie (un autre ouvrage de Denys avait été offert à Louis le Pieux, en 827, par l'empereur byzantin Michel le Bègue). Outre Denys, Scot Erigène traduisit le "Sur les images" de Grégoire de Nysse et il commenta Martianus Capella ou Boèce. Dans son traité "De Divisio Natura ", il fut également le compilateur et l'auteur d'une synthèse de la culture latine. Théologien émérite, il glosa l’Evangile de Jean, analysa la pensée de St Augustin et il prit part aux grandes querelles théologiques du temps concernant la nature divine, s’opposant, par exemple, à Godescalc au sujet de la prédestination. Erigène, en fait, s'efforçait à une vaste synthèse, originale, entre néo-platonisme (un idéalisme) et aristotélisme (l'utilisation de la raison) et dans le "De Divisio Natura", il voulait utiliser la logique et la dialectique pour clarifier le dogme catholique par rapport aux philosophes de l'Antiquité. La raison devait se fonder sur la foi et la confirmer. Cette entreprise purement intellectuelle fut rapidement considérée comme hérétique par plusieurs conciles car versant dans le panthéisme et la mystique. Scot Erigène pourrait avoir inspiré, au XIIème siècle, les Albigeois, ces hérétiques du sud-ouest de la France. Jean Scot Erigène aurait aussi influencé les "turlupins", ou "amauriciens", ou "béguards et béguines", ou partisans du "Libre-Esprit" qui, à partir du XIIème siècle voire plus tôt, furent un courant déviant du Moyen Age et, comme tel, chassés par l'Inquisition. Cette tendance des Irlandais aux néo-paganisme pourrait aussi être ressentie dans certains fresques ou tendances de la renaissance artistique dans les monastères; ainsi, à St-Gall, une fresque montrait les philosophes de l'Antiquité grecque annonçant les saints de l'Eglise (ce qui pouvait encore se situer dans un élargissement de la tradition chrétienne de montrer comment l'Ancien Testament annonçait le Nouveau); mais, dans d'autres monastères, des fresques ré-utilisèrent les thémes de l'Antiquité sans même établir cette relation (chasse, occupations des mois, fables d'Esope, etc.). Une part des erreurs d'Erigène est due au fait que le Denys, dont il traduisit les oeuvres et dont on pensait qu'il s'agissait de Denis l'Aréopagite, disciple athénien de St Paul, était, en fait, un autre auteur, le Pseudo-Denys (les oeuvres de Denis l'Aréopagite avaient été le vecteur du néoplatonisme en Occident). St-Germain-d'Auxerre, via Heiric (qui meurt vers 875-885), fut aussi un centre néo-platonicien, diffusant ces idées via Maxime le Confesseur ou les oeuvres supposées de Denys. Heiric montrait un intérêt pour les sciences, notamment la géographie et il a peut-être écrit le "De situ orbis" dans lequel il réfléchit sur les routes utilisées par les Vikings. Rémi d'Auxerre, lui, réfléchit aux racines des Hongrois
Les "Scots" apportent avec eux, outre tout l'aspect monachiste ascétique de l'Irlande, une culture plus savante qui, plus que dans les régions d'influence romaine et latine, fait beaucoup d'allusions à la mythologie. Les constructions du langage sont élaborées et les techniques poétiques raffinées et on pratique surtout le grec. Les Irlandais font aussi une place plus grande aux femmes. Ils privilégient les Pères grecs et Martianus Capella et l'influence des arts libéraux et du néo-platonicisme sont nets, ce qui laisse prise à une critique de proximité d'avec le paganisme antique. Les Irlandais suivent les traces des monastères colombaniens tels Reichenau, St-Gall ou Bobbio, preuve que, malgré la prééminence désormais acquise par les Bénédictins, ce courant de la pensée de l'Eglise resterait encore bien vivant. Le grec des Irlandais leur venait des quelques bribes qu'ils possédaient et que l'on trouvait, soit en Irlande soit dans les monastères du continent, sous la forme de termes grecs écrits comme tels ou transcrits en latin dans de nombreux manuscrits. Les études mêmes du grec avaient dû leur renaissance aux Irlandais installés en Italie, qui étaient sans doute plus au contact du monde byzantin. Les Grecs, cependant, ne semblent pas avoir su gré aux Scots de leur spécificité intellectuelle: ils s'approchaient trop de la chasse gardée que semblait la philosophie pour ceux-ci. Anastase le Bibliothécaire qualifiait Erigène de "barbare qui vit aux confins du monde civilisé", qui "a pu traduire Denys l'Aréopagite mais, peu assuré du sens, [...] s'en est tenu à la lettre"
L'intérêt des Irlandais pour la connaissance géographique et astronomique était étonnante pour l’époque. Il est sans doute preuve que ces érudits faisaient preuve d’un esprit d’ouverture, y compris aux cultures étrangères, et que la curiosité scientifique persistait. Le manuscrit 422 de la bibliothèque municipale de Laon, par exemple, montre une vue de la constellation du Centaure, constellation du ciel austral qui n'est pas visible depuis l'Europe. Comme Platon, Erigène pensait que le Soleil était au centre du monde, ainsi que Dicuil ou un autre Irlandais, Virgile. Enfin, la pensée irlandaise est aussi une pensée celte, emplie de dépassement de soi, de confiance et fidélité en Dieu et mystère. La persistance des dévastations vikings en Irlande mit finalement un terme définitif à l'influence celte. Cependant, après une période d'affaiblissement on revit des Scots dans certaines abbayes à partir du milieu du Xème siècle
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