St Jean, l'un des deux "fils du tonnerre", l'apôtre "que Jésus aimait" et auquel le Christ, sur la croix, confia la Vierge Marie, partit sans doute pour l'Asie Mineure après la persécution d'Hérode Agrippa Ier contre les premiers Chrétiens. L'un des quatre Evangélistes, il est possible que Jean ait écrit son évangile à Ephèse. Exilé sur l'île de Patmos par les autorités romaines, Jean y eut la révélation de l'Apocalypse, le dernier texte du Nouveau Testament, qui est une description de la fin des Temps. Le concept d'Apocalypse, sous les Carolingiens, a une présence importante. Aussi, il semble opportun de donner ici un résumé de ce texte fondamental. Il fut écrit vers l'an 95, sans doute avant l'Evangile de Jean
L'Apocalypse, écrite en 95, annonce clairement que les évènements qu'elle décrit, sont proches et qu'ils concernent les 7 Eglises d'Asie. La fin des Temps, ainsi, semble devoir avoir lieu peu de temps après cette révélation faite à Jean. L'Apocalypse, de plus, est encore très marquée par le fait que les premières Eglises sont très largement encore juives. Les promesses d'alliance avec Dieu visent très nettement les élus des douze tribus d'Israël. Le problème essentiel du texte est que rien, dans les temps qui suivirent la rédaction de l'Apocalypse, ne vit l'accomplissement de la prophétie. La fin des Temps, annoncée comme proche, n'a pas eu lieu à l'époque. Ces années 100 de l'ère chrétienne ouvrent, au contraire, l'apogée de l'Empire romain, le grand siècle de la Pax Romana. Cette non-survenance de la fin des Temps se rapproche d'ailleurs, du message même du Christ, dont les derniers discours, vers l'an 30, annonçaient aussi la proximité du Jugement Dernier, lequel, déjà n'eut pas lieu. Seuls les théologiens peuvent préciser tout cela. Pour ce qui est de la description de la fin des Temps dans l'Apocalypse, on peut noter que, si les débuts de la fin des Temps s'étaient produits au temps de Jean, les mille ans qui marquent le premier enfermement du Diable mèneraient alors à la prise de Jérusalem par la première croisade...
L'avènement de la Jérusalem céleste, par ailleurs, qui s'accompagne de la disponibilité permanente aux hommes des arbres de vie, marque, finalement, le sceau du plan de Dieu sur l'homme. Les hommes, descendants d'Adam, chassé du Paradis Terrestre du fait que, via Eve et le Serpent, il n'a pas respecté l'interdiction de goûter l'arbre du Bien et du Mal, sont admis de nouveau dans la confiance de Dieu et bénéficient même de l'éternité. L'arche d'Alliance avec Noë, le dialogue avec le peuple juif de l'Ancien Testament puis l'Eglise et son cheminement jusqu'au Jugement Dernier sont les étapes que Dieu a choisies pour la réconcilation de l'homme avec Lui. Cela, de plus, établit la relation, dans l'Eglise, entre la volonté de Dieu et la liberté de l'homme: la raison est nécessaire pour accueillir Dieu mais une raison qui chemine au coeur de la Parole même de Dieu. Cela seul est la vérité intérieure, celle non de la vision personnelle mais celle guidée par l'Esprit de Dieu. Cela constitue le fondement même de la pensée occidentale
->St. Michel
St. Michel est l'un des principaux anges catholiques. Son nom, en hébreu ("Mikha'el", "qui est comme Dieu") fut le cri de guerre ("Qui est comme Dieu?") des anges fidèles à Dieu lors de la bataille céleste menée contre le Diable et ses disciples. La grande bataille de la Fin des temps sera le reflet de cette bataille originale et St Michel et ses anges combattront le Dragon. Selon la Patristique, St Michel, quoique non mentionné expressément, est mentionné plusieurs fois dans les Ecritures: il est le chérubin qui se tenait à la porte du Paradis ou l'ange par lequel Dieu fit connaître le Décalogue au Peuple élu. St Michel, ainsi, dans la tradition chrétienne a comme fonction de combattre le Diable, de sauver les âmes des fidèles -particulièrement à l'heure de leur mort, d'être le champion du peuple de Dieu (d'où qu'il fut le saint patron de l'Eglise ainsi que des ordres de chevalerie au Moyen Age) et de superviser le jugement des âmes. Suivant surtout les Pères grecs, la liturgie romaine nomme Michel un "archange", soit le prince des autres anges. St Michel, au début, ne fut pas honoré dans la Chrétienté comme le saint patron des armées mais comme un saint guérisseur. A Constantinople, St Michel était le grand médecin céleste, son sanctuaire principal étant le Michaelion, à Sosthenion, quelques 80km au Sud de la ville. On dit que l'archange y apparut à l'empereur Constantin. Une autre église célèbre se trouvait à l'intérieur des murs, aux thermes de l'empereur Arcadius, la fête de St Michel se fêtant le 8 novembre. En Egypte, il était le protecteur du Nil, le fleuve nourricier). A Rome, l'église qui lui fut consacrée (et il continuait d'y être considéré comme un saint guérisseur) était la "Natale Basilicae Angeli", à 10km au Nord de la ville et nommée, au IXème siècle, la 'Basilica Archangeli in Septimo'. En 590, St Michel apparut, avec une épée, au sommet du mausolée d'Hadrien lors d'une procession menée par le pape Grégoire le Grand contre la peste. Dès sous le pape Boniface IV (608-615), on construisit une église sur le mausolée en honneur du saint et le mausolée d'Hadrien devint ainsi le château Saint-Ange. St Michel était aussi apparu en 494 (ou en 530-540) au Monte Gargano (Nord de la région des Pouilles, en Italie) où il redevint un saint militaire, donnant la victoire aux Lombards sur des Byzantins. En France, l'archange apparut en 708 à Aubert, évêque d'Avranches dans un lieu qui devint le Mont-Saint-Michel, où une première église fut construite en 710 (et transformée en abbaye bénédictine en 966 par le duc de Normandie). Enfin, en Allemagne, St Michel remplaça le dieu païen Wotan et de nombreuses montagnes qui étaient liées à ce dernier portèrent, depuis, des chapelles dédiées au saint. St Michel est célébré dans les hymnes de la messe romaine, hymnes qui auraient été composés par Raban Maur. St Michel est l'un des saints patrons de la France, du Saint Empire romain germanique (puis de l'Allemagne: le saint aida à la victoire du Lechfeld de 955 contre les Hongrois) et de la Belgique
L'Apocalypse ("révélation" en grec) est une révélation accordée à St Jean, dans une extase -survenue un dimanche, sur l'île de Patmos- de façon qu'il puisse savoir comment se déroulera la fin des Temps et qu'il puisse l'annoncer aux Chrétiens. Le prologue dit que "le Temps est proche" et que ce qui est décrit "doit arriver bientôt". La révélation est accordée à St Jean par le Christ lui-même
Le Christ commence par s'adresser aux sept Eglises d'Asie. Celles-ci, bien que dignes d'éloges par certains aspects, sont relativement mal en point, décadentes ou persécutées. Ephèse semble s'être éloignée de Dieu, Smyrne est persécutée par les Juifs, Pergame est en proie à des hérétiques; Thyatire tolère une prophétesse. Sardes a laissé disparaître sa foi. Philadelphie semble la plus fidèle à la foi. Laodicée, enfin, tiède, doit se repentir. Les sept communautés chrétiennes d'Asie Mineure doivent tenir ferme dans leur foi. Elles seront alors récompensées de divers bienfaits qui semblent anticiper ce qui viendra dans la suite du texte de l'Apocalypse (dans l'ordre: l'arbre de vie, victoire sur la seconde mort, de la manne et un caillou blanc portant un nom nouveau, mener les nations avec un sceptre de fer et l'Etoile du matin, un vêtement blanc et le nom du vainquer non-effacé du livre de vie, l'Eglise la plus fidèle (Philadelphie) deviendra colonne du temple de Dieu sur laquelle sera gravé le nom de la Jérusalem céleste, siéger près du Christ)
Jean est alors amené auprès du trône de Dieu. Auprès de celui-ci se trouvent 24 vieillards, 7 esprits de Dieu (sans doute des anges élevés dans la hiérarchie de ceux-ci) et "quatre Vivants" (des anges dont l'aspect de chaque -lion, taureau, homme, aigle- sont, à l'évidence les symboles des quatre Evangélistes). Les Vivants et les Vieillards rendent un hommage perpétuel à Dieu
Dieu, sur le trône, tient un rouleau de parchemin, scellé de sept sceaux. Seul le Christ, figuré par un Agneau égorgé, portant sept cornes et sept yeux, peut prendre le parchemin et s'apprêter à l'ouvrir. Il reçoit l'adoration des quatre Vivants, des 24 Vieillards et d'une multitude d'anges. Le Christ -l'Agneau- commence alors d'ouvrir les sept sceaux du parchemin
Les quatre premiers sceaux libèrent quatre cavaliers, dont l'un est la Mort (un cheval blanc, un rouge feu, un noir, un verdâtre) à qui est donné le pouvoir d'exterminer un quart de la population de la Terre "par l'épée, par la faim, par la peste, et par les fauves de la Terre". Le cinquième sceau fait voir tous ceux qui furent martyrs pour leur foi et qui crient vengeance pour le sang qu'ils ont versé. Le sixième sceau déclenche un tremblement de terre, le Soleil devient noir et la Lune comme du sang; les étoiles tombent sur la Terre, le ciel disparaît, les montagnes et les îles sont arrachées. Tous les puissants de la Terre (rois, capitaines, marchands, etc.) et tous les hommes, libres ou esclaves, s'enfuient se cacher dans les cavernes et parmi les rochers des montagnes, demandant protection contre le "grand Jour" de la colère de l'Agneau
Quatre anges, aux quatre coins de la Terre, sont prêts à malmener celle-ci et la mer mais, auparavant, sont marqués au front les serviteurs de Dieu, nommément 144000 Juifs, 12000 par chaque tribu d'Israël (Juda, Ruben, Gad, Aser, Nephtali, Manassé, Siméon, Lévi, Issachar, Zabulon, Joseph, Benjamin)
Une foule immense, de toute nation, race, peuple et langue, apparaît devant le trône de Dieu, rendant grâce. Ces gens, vêtus de blanc, sont les martyrs qui ont donné leur vie pour le Christ
Le septième -et dernier- sceau est ouvert. Un silence d'une demi-heure se fait dans le ciel. Un ange fait une offrande à Dieu puis il prend le feu de l'autel dans une pelle en or et le jette sur la Terre. Et sept anges commencent de sonner sept trompettes
A chaque trompette que sonnent sept anges, se déclenche une calamité: la première trompette amène, par de la grêle et du feu mêlés de sang, la mort d'un tiers des arbres de la Terre et de toute l'herbe verte. La deuxième fait qu'une énorme masse, comme une montagne, est projetée dans la mer et le tiers de celle-ci devient du sang, le tiers des créatures marines meurt et le tiers des navires est détruit. La troisième trompette fait qu'un astre, nommé "Absinthe", tombe sur le tiers des fleuves et des sources de la Terre; le tiers des eaux est changé en absinthe et cette eau amère fait mourir beaucoup de gens. La quatrième trompette frappe un tiers du Soleil, un tiers de la Lune et un tiers des étoiles, lesquels s'assombrissent d'un tiers, assombrissant d'autant le jour et la nuit
Les trois dernières trompettes déclenchent des calamités encore pires: la cinquième trompette fait qu'un astre tombé du ciel, avec une clé, ouvre "le puits de l'Abîme" et il en monte une fumée qui obscurcit le Soleil et l'atmosphère et de la fumée, des sauterelles se répandent sur Terre, avec un pouvoir semblable à celui des scorpions. Elles tourmentent, pendant cinq mois, en les piquant et en déclenchant des douleurs atroces semblables à celles d'une piqûre de scorpion, tout homme qui ne porte pas le sceau de Dieu sur le front ("les hommes rechercheront la mort sans la trouver"). Ces sauterelles, à l'aspect terrifiant, ont à leur tête l'"Ange de l'Abîme", appelé "Abaddôn" ou, en grec, "Apollyôn". La sixième trompette relâche les quatre Anges enchaînés sur le fleuve Euphrate et ils exterminent un tiers des hommes (leur armée comprend deux cents millions de cavaliers, à l'aspect terrible ainsi que leurs cheveaux); les hommes sont tués par le feu, la fumée et le souffre que soufflent les chevaux. Mais ce massacre ne sert pas de leçon aux hommes, qui continuent d'adorer les idoles et de pécher (meurtres, sorcelleries, débauches, rapines)
Une pause se fait ou apparaît un ange puissant qui annonce que la septième trompette va marquer la consommation finale du mystère de Dieu. Sept tonnerres font entendre des paroles mais l'ange dit à Jean de ne pas écrire ses paroles. Jean mange un petit livre que tenait l'ange. Jean mesure le temple de Dieu. Deux témoins de Dieu prophétisent pendant trois et demi dans la "Grande Cité" encore appelée "Sodome" ou "Egypte" -sans doute Jérusalem puisque c'est là que le Christ fut crucifié- ils peuvent y déclencher des fléaux, mais il sont vaincus par une "Bête" surgie de l'"Abîme" et leurs cadavres sont exposés. Dieu les ressuscitent après trois jours et demi et ils montent aux cieux. Un tremblement de terre détruit un dixième de Jérusalem et 7000 personnes meurent
Le déclenchement des trompettes reprend. La septième trompette marque que Dieu déclenche son immense puissance pour établir son règne. Vient le temps du jugement des morts, de la récompense des fidèles, des saints et de ceux, petits et grands, qui craignent Dieu et de la perte finale des méchants, de "ceux qui perdent la Terre". Le temple de Dieu s'ouvre dans le ciel, l'arche d'alliance apparaît dans le ciel. Eclairs, voix, tonnerres, un tremblement de terre et de la grêle surviennent
Apparaissent dans le ciel une femme, enveloppée du Soleil, la Lune sous ses pieds et 12 étoiles couronnant sa tête, dans les douleurs de l'enfantement et un dragon rouge, à sept têtes et dix cornes. Le dragon détruit un tiers des étoiles et les précipite sur Terre. Il veut dévorer l'enfant né de la femme. Mais l'enfant est celui qui doit mener les nations d'un sceptre de fer. L'enfant est enlevé auprès de Dieu et du trône. La femme s'enfuit au désert où Dieu lui donne un refuge pour trois ans et demi. Michel et ses anges combattent le Dragon et ses anges, qui sont vaincus. Le Dragon, qui est le Diable, l'"antique Serpent" est ainsi jeté sur Terre avec ses anges et cette première bataille marque que la victoire est acquise à Dieu et au Christ puisque le Diable a été "jeté bas". La Terre, alors devient maudite car le diable est descendu sur Terre. Le Dragon -le Diable- poursuit la Femme mais celle-ci est protégée par Dieu et le Diable, furieux, s'en va alors guerroyer contre les hommes qui gardent les commandements de Dieu et témoignent pour le Christ
De la mer, Jean voit surgir une Bête à sept têtes et dix cornes, ressemblant à une panthère, des pattes d'ours et une gueule de lion. Le Dragon -le Diable- transmet à cette Bête sa puissance et son trône et un pouvoir immense. Les habitants de la Terre, émerveillés par le fait que l'une des têtes semblant blessée à mort guérit, suit la Bête. On se prosterne devant le Diable et la Bête. Celle-ci agit pendant 3 ans et demi. Elle blasphème contre Dieu et son temple. Elle mène campagne contre les saints et les vainc. Elle acquiert pouvoir sur toutes les nations. Tous ceux, "dont le nom ne se trouve pas écrit, dès l'origine du monde, dans le livre de vie de l'Agneau égorgé", adorent la Bête
Surgit ensuite de la Terre une autre Bête, ayant deux cornes "comme un agneau". Elle parle comme un dragon. Elle est au service de la première Bête, lui amenant les habitants de la Terre en accomplissant des faits extraordinaires. La plupart des hommes se font marquer sur la main droite ou sur le front de la marque de la Bête (le célèbre "666")
L'Agneau -le Christ- se tenant sur le mont Sion avec 144000 personnes -sans doute ceux des 12 tribus d'Israël- qui portent inscrits sur le front le nom du Christ et de Dieu. Ils chantent un cantique à Dieu qu'ils sont les seuls à pouvoir apprendre. Ces 144000 sont "vierges" et immaculés. Ils ont été rachetés d'entre les hommes "comme prémices pour Dieu et pour l'Agneau"
Un ange annonce le jugement dernier. Un autre annonce que Babylone est tombée, celle "qui a abreuvé toutes les nations du vin de la colère" et un troisième ange prévient de la punition qui attend ceux qui se font marquer du signe de la Bête
Avec chacun une faucille, deux anges "moissonnent" et "vendangent" la Terre (symbolique ou beaucoup d'hommes tués?). Ceux qui ont résisté à la Bête ou en ont triomphé, louent Dieu. Un des Vivants remet sept coupes de fléaux à sept anges et le temple de Dieu, par la fumée de la gloire de Dieu, se ferme à quiconque jusqu'à ce que les sept fléaux aient été répandus sur la Terre. Les sept fléaux sont alors: des ulcères qui frappent ceux qui adorent la Bête, la mort de toutes les créatures de la mer; tous les fleuves et toutes les sources sont changées en sang; le Soleil brûle tous les hommes par une chaleur torride (les hommes, cependant, continuent de blasphémer); le royaume de la Bête devient ténèbres "et l'on se mordait la langue de douleur" (mais les hommes continuent de blasphémer); l'Euphrate est tari, ce qui laisse le passage "aux rois de l'Orient" et trois esprits impurs, sortant des bouches du Dragon, de la Bête et du faux-prophète (la seconde Bête) s'en vont rassembler les rois du monde pour la guerre et les rassemblent à Harmagedôn; le septième fléau déclenche un violent tremblement de terre et la "Grande Cité" se scinda en trois et les cités des nations s'effondrèrent et Babylone la Grande est châtiée. Les îles et les montagnes disparaissent et des grêlons de près de 40 kg tombent du ciel. Et les hommes blasphémaient toujours
De cette offensive fait partie la fin de Babylone, la "Prostituée fameuse, assise au bord des grandes eaux" qui a perverti les rois et les habitants de la Terre. Jean voit Babylone symbolisée, au désert, par une femme, assise sur une Bête rouge, avec sept têtes et dix cornes. Babylone se saoûle du sang des saints et de celui des martyrs. Un ange explique le symbole à Jean: la Bête était et n'est plus; elle remontera de l'"Abîme" mais pour aller à sa perte (ceux dont le nom n'est pas inscrit dès le début des temps dans le livre de vie s'émerveilleront de la Bête, de ce qu'elle a existé, a disparu et a ré-apparu. Les 7 têtes sont les 7 collines sur lesquelles la femme est assise (il y a 7 collines à Rome) mais elles représentent aussi 7 rois (5 ont déjà existé, un est vivant et le septième n'est pas encore venu -une fois venu, il demeurera un peu). La Bête même (qui était et qui n'est plus) est elle-même un huitième roi (tout en étant l'un des sept cependant, qui s'en va à sa perte). Les dix cornes sont dix rois (ils n'ont pas encore régné; ils ne règneront que pour une heure, avec la Bête, lui remettant leur pouvoir; ils combattront l'Agneau mais seront vaincus par lui). Les eaux sont les peuples. Les dix cornes et la Bête prendront en haine Babylone, la mangeront et la consumeront par le feu. Cela est un plan de Dieu par lequel il fait réaliser son dessein de détruire Babylone (de remettre leurs pouvoirs à la Bête fait également partie de ce qui est prévu par Dieu). Babylone règne sur les rois de la Terre
Un ange annonce la chute de Babylone, la grande prostituée, au vin impur de laquelle se sont abreuvées toutes les nations, les rois et les trafiquants de la Terre. Un autre ange appelle le peuple de Babylone à la quitter et prophétise la fin rapide de Babylone et les lamentations de ceux qui la fréquentaient. Babylone a été responsable du sang des prophètes et des saints. Babylone est détruite (le temps employé, dans ces passages, pour les verbes est assez imprécis: on ne sait si l'on décrit la chute future de Babylone, ou sa chute réelle). La chute de Babylone marque le début du règne de Dieu et s'approchent "les noces de l'Agneau" avec son épouse qui a revêtu du lin
Les armées du ciel apparaissent, menées par le Christ, sur des cheveaux blancs et vêtues de lin. Il est celui qui va mener les nations d'un sceptre de fer. Un ange invite les charognards à venir se repaître de ceux, rois, marchands, capitaines, esclaves et libres, qui vont mourir. La Bête, avec les rois de la Terre et leurs armées se rassemblent pour combattre l'armée céleste mais la Bête est capturée, ainsi que le faux-prophète est les deux sont jetés dans "l'étang de feu" et tout le reste est exterminé par l'épée du Christ. Un ange descend du ciel avec "la clef de l'Abîme" et une énorme chaîne et il enchaîne le Diable "pour mille ans". Il le jette dans l'Abîme sur lequel il tire les verrous et appose des scellés. On annonce d'ores et déjà, qu'après ces mille ans, le Diable sera relâché pour peu de temps
Une première résurrection a lieu, avec ceux qui furent martyrs pour le Christ et ceux qui refusèrent de se faire marquer du signe de la Bête. Ils revivent et règnent avec le Christ mille ans. Tous les autres morts, pour lors, restent dans la mort. Ces premiers sauvés semblent déjà avoir acquis la vie éternelle (ils ne subiront pas "la seconde mort"; ils règneront mille ans avec le Christ -par "seconde mort" on entend être jeté dans l'étang de feu où l'on subit des tourments pour l'éternité)
Après 1000 ans, Satan est relâché et il va séduire les nations de la Terre (qu'on appelle "Gog et Magog") et il les rassemblent pour la guerre. Cette immense armée investit le camp des saints mais elle est anéantie par un feu descendu du ciel. Le diable est, à son tour, jeté dans l'étang de feu où avec la Bête et la seconde Bête, ils subiront un supplice éternel, jour et nuit
A lieu alors le Jugement Dernier. De devant Dieu, le ciel et la Terre "s'enfuient [...] sans laisser de traces et les morts se présentent, debouts devant le trône. On ouvre "des livres" puis le livre de la vie et les morts sont jugés d'après le "contenu des livres", "chacun selon ses oeuvres". Puis la Mort et l'Hadès sont jetés dans l'étang de feu aussi, ainsi que tous les morts qui ne furent pas inscrits dans le livre de vie (les lâches, les renégats, les dépravés, les assassins, les impurs, les sorciers, les idolâtres, "bref, tous les hommes de mensonge")
Alors, un ciel nouveau, une Terre nouvelle apparaissent (et la mer ayant disparu, il n'en surgit pas de nouvelle) et la Jérusalem nouvelle, celle du ciel -la Jérusalem céleste- descend du ciel. Elle est la demeure de Dieu avec les hommes où toute larme sera essuyée, où il n'y aura plus de mort, de pleur, de cri et de peine car ils n'existeront plus. Tous les hommes qui y seront admis, Dieu leur donnera de la source de vie "gratuitement"
Un des sept anges des sept coupes transporte Jean, "en esprit", sur une "montagne de grande hauteur" et lui montre la Cité sainte descendant du ciel (Jean décrit la Jérusalem du ciel: rempart de grande hauteur, avec douze portes près desquels douze anges et les noms des douze tribus d'Israël inscrits -trois portes par direction de l'horizon. Le rempart repose sur douze assises portant chacune le nom d'un des 12 apôtres du Christ. L'ange mesure la ville: 12000 par 12000 par 12000 stades (longeur, largeur, hauteur). Le rempart fait 144 coudées. Il est en jaspe, la ville en or pur. Les assises du rempart sont rehaussées de pierres précieuses diverses, une pierre par assise. Chaque porte est une perle. La place de la ville est d'or pur. Il n'y a pas de temple car Dieu et l'Agneau en sont les temples. La ville peut se passer de la lumière du Soleil et de la Lune, ou de lampes, car c'est la gloire de Dieu qui l'a illuminée et c'est l'Agneau qui l'éclaire. Les nations marchent à sa lumière et les rois de la Terre lui apporteront leurs trésors. Il n'y a plus de nuit. Seuls ceux qui sont inscrits dans le livre de vie pourront y pénétrer. Du trône de Dieu et de l'Agneau, jaillit le "fleuve de Vie" et, sur la place, de part et d'autre du fleuve, il y a des arbres de vie. Ils fructifient une fois par mois et leurs feuilles peuvent guérir les "païens". Les hommes adoreront Dieu et l'Agneau sur leur trône, voyant leur face, et leurs noms sur leurs fronts. Tout cela durera éternellement
L'ange réaffirme à Jean que les temps sont proches et que tout cela va s'accomplir bientôt. Ces révélations concernent les 7 Eglises d'Asie
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