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L'Inde, le Tibet, l'Indonésie

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Bien que les Indiens, en tant que peuple, soient mentionnés dans le "De Carolo Magno" du moine de Saint-Gall comme un peuple de l'Orient, l'Inde, en tant que telle, n'a jamais eu de relations directes avec l'Empire carolingien. Dans le butin du ring avar, par ailleurs, on trouva des "épées d'origine indienne"

voir aussi pour les pays de cette région, la page "Les Nestoriens, chrétiens en Chine et groupe d'influence sous les Abassides"

L'Inde

Le temps historique, en Inde, n'est considéré que comme un monde trompeur parce que l'essentiel du mouvement du monde doit être la réalisation et la libération du soi; il s'agit d'interrompre le cycle des renaissances aussi bien pour les hindouistes, les jains ou les bouddhistes, pour atteindre le "nirvana"

Les Origines

La vallée de l'Indus -l'actuel Pakistan- fut, vers 7000 avt. J.-C., un des trois premiers lieux originels de la Révolution Néolithique. Elle se transforma progressivement en la civilisation de la vallée de l'Indus, ou civilisation harapéenne, vers 3300 avt. J.-C. La civilisation de l'Indus, ou civilisation harapéenne, qui s'étendait sur l'Inde, le Pakistan, le Népal et le Bengladesh actuels, comptant 10% de la population mondiale de l'époque, se développa vers 3200 avt. J.-C. puis se désintégra progressivement entre 1900 et 1000 avant notre ère; les populations abandonnèrent les villes et migrèrent vers le bassin du Gange. Les Harapéens, comme beaucoup d'autres civilisations néolithiques primitives, s'était développés au long d'un fleuve pour bénéficier des possibilités d'irrigation et de transport. Il s'agissait d'une civilisation de féodaux, d'ingénieurs, qui maîtrisaient, via la première planification urbaine de l'histoire, la création de villes fonctionnelles (avec plomberie), sophistiquées et agréables. La civilisation harapéenne avait des liens maritimes avec la Mésopotamie, des routes commerciales internes, des arts et de l'artisanat et une écriture (encore inconnue). La civilisation harapéenne semble avoir été plus démocratique que celles de la Mésopotamie et de l'Egypte car on n'y voit pas de grandes structures qui aient été construites pour des personnages importants. Les Harapéens étaient alimentés en eau par des rivières elles-mêmes alimentées par la mousson. L'écriture harapéenne n'a toujours pas été déchiffrée et certains archéologues pensent soit que les Harapéens ne possédaient pas l'écriture soit que les supports qui permettrait de la comprendre ont disparu. La variation de l'insolation (l'énergie solaire reçue sur Terre) a impacté les moussons: depuis son plus haut niveau, dans l'hémisphère nord, entre 5000 et 3000 avt. J.-C. l'insolation a ensuite décru. La mousson faiblit pendant 200 ans et donc les rivières de la civilisation harapéenne. La population fut donc obligée de migrer vers le Gange, là où la mousson s'était maintenue. La civilisation harapéenne fut suivie de la civilisation des Védas, c'est-à-dire de cette civilisation qui naquit de l'arrivée, vers 1750 avt. J.-C., des nomades "indo-aryens" -des indo-européens- et de leur rencontre avec les cultures dravidiennes -lesquelles étaient probablement les restes de la civilisation de la vallée de l'Indus. Certains auteurs soulignent que l'opposition entre Aryens (indo-européens de l'Inde du Nord) et Dravidiens (population aborigènes du sous-continent qui se sont maintenues dans l'Inde du Sud) est une construction idéologique et raciale du XIXème siècle, laquelle ne correspondait plus, alors, à aucune réalité du fait de la fusion des populations. Une fois installés dans l'Inde du Nord, les pasteurs indo-européens se sédentarisèrent peu à peu et passèrent à l'agriculture. La culture sanskrite de leurs prêtres -les brahmanes- fusionna avec la civilisation pré-existante et donna l'hindouisme entre 1500 et 500 avt. J.-C. Puis, vers 500 avt. J.-C., se forment les quatres castes ou "varna": prêtres, guerriers, paysans, serviteurs et se forme, dans la vallée du Gange, une autre civilisation urbaine, avec villes fortifiées qui sont les centres d'un commerce actif. Au Vème siècle aussi deux sectes religieuses, le jaïnisme et le bouddhisme, réagissant contre la religion des Védas et le système des castes apparaissent. Un grand royaume apparaît sur le Gange, le Magadha qui finit par s'être étendu sur quasi toute l'Inde du Nord lorsqu'Alexandre de Macédoine, en 326, aborde le sous-continent. Suit ensuite un millénaire -entre la dynastie Maurya et la dynastie Gupta- qui marquera l'apogée de la culture brahmanique. Chandragupta Maurya prend le pouvoir en Magadha vers 350 et sa dynastie culmine sous l'empereur Asoka (264-227 av. J.-C.), qui règne sur l'ensemble de l'Inde, l'extrême Sud excepté. Cet empire, cependant, est plutôt une pyramide de royaumes assujettis même s'il comprend une bureaucratie et une armée; en art, c'est une époque d'influence grecque et achéménide. Asoka est également l'empereur bouddhiste, dévôt d'une religion alors en plein essor. L'empire Maurya se bâtit sur la base des instabilités apportées au nord-est de l'Inde par les incursions des Achéménides et celles d'Alexandre le Grand. L'un des premiers grands souverains de la dynastie adhéra au jaïnisme. Le bouddhisme fut créé par Siddharta Gautama, un prince indien, vers 500 avt. J.-C., et l'empereur Açoka se converti en 250 avant notre ère. Açoka prit cette décision suite à une campagne militaire qui se termina par un épouvantable massacre, ce qui lui fit opter pour la non-violence. Les édits d'Açoka, emprunts de la philosophie, furent gravés sur des colonnes de grès et l'empereur contribua à embellir les lieux où huit urnes, entre lesquelles les cendres du Bouddha avaient éé réparties, avaient été enterrées 150 ans auparavant (une autre version est qu'une fois que le Bouddha eût atteint le "parnirvana', la mort finale qui délivre du cycle des réincarnations, son corps fut brûlé, en Inde, près de la rivière Hirannavati; le roi Asoka décida de conserver les restes du Bouddha en les divisant en 84000 parts). Ces périodes furent également des périodes de contact avec les mondes à l'Ouest de l'Inde, tels la Perse ou l'empire grec d'Alexandre. Le bouddhisme d'Açoka, sous la forme de ses "Tables de paix", atteignit le Vietnam et Ceylan ou les côtes de Méditerranée. Le boudhisme de cette époque recommandait un végétarisme strict. Après Asoka, l'empire Maurya se disloque, laissant la place l'époque des royaumes de la moyenne époque qui virent l'Inde du nord-ouest envahies par différents peuples: Grecs, Scythes ou Parthes. Des rois grecs venus de Bactriane au IIIème siècle règent au Pendjab où la civilisation gréco-bouddhique atteint son apogée. C'est aussi l'époque d'invasions de peuples nomades venus par la haute Asie (Sakas (nord-ouest), Parthes, Kouchans); les Kouchans, au tournant de l'ère chrétienne, s'étendent de l'Asie centrale à Bénarès -espace tolérant en matière religieuse, de villes, de philosophie, d'art, d'agriculture irriguée et de grand commerce (entre autres par les cols des Ghâts occidentaux)- Purushapura (l'actuelle Peshawar) étant la capitale; le bouddhisme commence alors de s'exporter vers la haute Asie et la Chine alors que l'art gréco-bouddhique poursuit son influence, particulièrement au Gandhara. L'Inde, malgré cette époque de morcellement voit cependant se développer un puissant commerce -avec corporations, artisans- qui atteint l'Asie centrale et orientale ainsi que jusqu'à la Méditerranée ainsi qu'un grand mouvement culturel (développement du bouddhisme -avec le schisme entre le Petit et le Grand Véhicule- et du jaïnisme; art)

Les Védas et l'hindouisme

C'est au moment de la civilisation des Védas que se développa la culture classique de l'Inde, celle basée sur les textes sacrés des Védas, qui sont la fondation de l'hindouisme. Elle dura de vers 1500 avt. J.-C. au VIème siècle avant l'ère chrétienne, centrée sur le Nord de l'Inde. Les Védas sont des textes révélés dont les plus anciens furent réunis vers 2000 avt. J.-C. dans le Rig-Véda, ensemble de prières et explication de l'origine de l'Univers. Les Upanishad sont les dernières parties des Védas et touchent le mystère de la mort et l'unité de l'Univers. La lecture de ces deux textes est limitée aux hommes initiés des castes supérieures. Une série d'autres textes, plus tardifs, ne sont pas des textes révélés mais des textes plus pratiques (cérémonies domestiques, politique, etc.): le Mahabharata (vers 1000 avt. J.-C. avec ajouts de 500 avt. J.-C., dont la Bhagavad-Gita) est une épopée relatant les exploits de Krishna dans la lutte fondamentale entre dieux et démons, ainsi qu'un dialogue entre Krishna et un dieu, Arjuna; il contient aussi des enseignements philosophiques et théologiques. Le Ramayana (IIIème ou II`me siècle avt. J.-C.) évoque aussi une lutte entre dieux et démons et les péripéties de la vie de Rama, incarnation du dieu Vishnu; il y est aidé par l'armée des singes commandée par leur dieu Hanuman. Ces deux ensembles sont encore réservés aux initiés. Les Purana, enfin, sont des textes qui développent ces épopées et développent le concept de "Trimurti", la trinité de l'esprit primordial, mais ils ne sont pas réservés aux initiés. L'hindouisme, lui, se fonde sur le concept de "brahman", principe éternel et infini, origine de tout; les dieux et déesses n'en sont que la manifestation matérielle. Pour les hommes, leur vie terrestre est cyclique et soumise à des réincarnations successives ou "samsara"; la réincarnation dépend de la vie menée (ou "karma"), du respect ou pas du "dharma", le code moral. Si le karma est bon on peut se réincarner dans une caste supérieure; le "moksha" ou "délivrance" est atteint par une connaissance de soi suffisante et permet la libération du cycle. Le brahman se conçoit comme une trinité (création, conservation, destruction de l'Univers), le Trimurti (symbolisé par la syllabe sacrée, ou "mantra", Ôm). Il est donc constitué de Brahma (il crée l'Univers puis médite; il est monté sur un cygne et possède quatre têtes barbues tournées vers les points cardinaux; son épouse est la déesse de la connaissance), Vishnu (protecteur de tout ce qui est bon; il monte Garuda, une créature mi-homme mi-oiseau; le Gange sortirait de ses pieds; son épouse est la déesse de la prospérité) et Shiva (le dieu destructeur qui, par la destruction, permet la re-création; il chevauche un taureau et il est armé d'un trident qui représente le Trimurti; Shiva pourrait être aussi le seigneur du yoga). D'autres divinités majeures existent aussi: Ganesh (dieu-éléphant, fils de Shiva, dieu de la chance et des scribes -une défense d'éléphant cassée aurait servi à écrire une partie du Mahabharata), Krishna (incarnation de Vishnu qui combat le mal; il a un teint bleuté) ou Hanuman (le dieu des singes, dieu de la dévotion); 330 millions de divinités les accompagnent... Les prières de l'hindouisme se font à l'autel domestique ou dans les temples. Vaches et serpents sont sacrés, le banian, le manguier et le lotus le sont aussi dans le règne végétal. Deux grands courants dévotionnels existaient -et existent encore- en Inde: l'un fait de Vishnu, l'autre de Shiva le dieu principal, proche du divin transcendant. Le vishnouisme se rencontre principalement en Inde du Nord et le shivaïsme au Sud, la division étant surtout pratiquée par les castes supérieures (elle a aussi une influence sur la philosophie indienne)

La dynastie Goupta

La dynastie Goupta (250 à 550 de l'ère chrétienne), partie du Magadha, ramena une période d'unification dans l'Inde du Nord -du Gujarat au Bengale. Et elle amena ce que l'on connaît sous le nom d'"Age d'or de l'Inde" avec une prospérité générale, une société raffinée, la tolérance du bouddhisme, qui fleurit et les souverains protègent, avec les corporations marchandes, les lettres ainsi que les arts -qui atteignent leur âge classique. La science, les mathématiques, l'astronomie, la religion et la philosophie fleurirent. Cette période de l'histoire de l'Inde fut longtemps considérée comme l'équivalent d'autres grandes périodes de l'histoire du monde, comme les dynasties Han et Tang en Chine, ou Rome en Occident. On enseignait la grammaire, la composition, la logique, la métaphysique, les mathématiques, la médecine et l'astronomie, chacun de ses domaines devenant hautement spécialisés et de haut niveau. Les Indiens, par exemple, créèrent à cette époque le système numérique (qui, de plus, était décimal) -faussement traditionnellement attribué aux Arabes. La découverte passa à Rome. Ils calculèrent, en astronomie, l'année solaire et la forme et le mouvement des corps célestes avec une précision remarquable. La médecine fit également des progrès importants malgré l'interdiction, pour cause de religion, de toucher les morts -ce qui empêcha les dissections et les progrès en physiologie et en biologie. Des hôpitaux gratuits existaient et les médecins indiens excellaient en pharmacopée, ostéopathie, greffe de peau et césariennes. De telles avancées passèrent bientôt au Moyen-Orient puis en Europe. L'empire Goupta fut finalement renversé par les invasions des Huns Hephthalites, un peuple nomade indo-hephthalite probablement originaire d'Asie Centrale -de l'Altaï- (en aucun cas lié aux Huns), qui commencèrent vers 480 de notre ère. Leur arrivée marqua la fin de l'âge classique de la civilisation indienne. Les Hepthalites furent finalement vite repoussés en Asie centrale à la fin du VIème siècle et détruits par les Turcs mais l'Inde du Nord replonge dans le morcellement pour six siècles laissant la civilisation à l'extrême Sud du Deccan. Le Nord de l'Inde devint le lieu d'une lutte d'influence et de diverses dynasties. Les Pratahiras (Rajahstan et Nord de l'Inde, VI-XIème siècles; des Rajpouthes), les Palas (un empire centré sur le Bengale, VIIIème-XIIème siècles) et les Rashtrakutas (dynastie règnant sur le Décan; VIIIème-Xème siècles) furent les trois principaux pouvoirs en compétition pour le contrôle de l'Inde du Nord. Certains royaumes rajpouthes originels existaient déjà et ils seront à la base de la nouvelle puissance indienne entre IXème et XIème siècles. C'est également à cette époque qu'auront lieu les premières incursions arabes importantes, sous le contrôle de dynasties musulmanes du Moyen-Orient contrôlées par les Turcs

L'Inde du Sud

Les descriptions précédentes concernaient presqu'essentiellement le Nord de l'Inde. L'Inde du Sud, en effet, ne fut quasiment jamais incluse dans aucun des pouvoirs nés au Nord et eut une histoire largement indépendante. L'Inde du Sud doit son originalité au fait que ses côtes furent le point de contact entre les mondes de la Méditerranée et ceux de l'Extrême-Orient. L'Inde du Sud eut plusieurs dynasties remarquables. Ce n'est que sous l'empire Maurya que le Sud de l'Inde fut incluse dans un empire du Nord. Du Ier au IVème siècle de notre ère, trois dynasties rivales apparaissent, les Colas à l'Est, les Pandyas au Sud et les Cheras à l'Ouest dont la prospérité est due sur la riziculture irriguée et un fort commerce avec l'Asie orientale ou l'Empire romain et la région développe aussi une culture forte, le "Sangam", premier monument de la littérature en langue tamoule. Puis, aux VIIème et VIIIème siècles, prédomine la dynastie pallava (premiers momuments en pierre, poésie mystique) avant qu'elle ne laisse la place, vers 850, pour 4 siècles aux Colas de Thanjavur -dont le pouvoir est associé à leur fonction rituelle- qui fondent un empire du Sud dont l'agriculture irriguée est très bien administrée et les temples richement dotés; la dynastie soutient les marchands et lance des expéditions maritimes contre le royaume indonésien de Srivijaya, qui ràgne sur les détroits. Le Sud à l'époque carolingienne, le Décan était aussi contrôlé par les Rashtrakutas (Nord et Sud du Décan; VIIIème-Xème siècles; grandes contributions de mathématiciens et érudits jaïns). Le centre-sud du pays était sous le contrôle de la dynastie et de la culture Chalukya (VIème-XIIème siècles) -bien qu'attaquée sur son Nord par les Rashtrakutas. La pointe sud-ouest de l'Inde était à la dynastie Chéra -le Kerala actuel; Pline l'Ancien, dès le IIIème siècle avant notre ère, fait état de ce que la région était déjà le lieu d'un commerce actif des épices avec les Phéniciens et les Romains. Le port principal des Chéras était Cranganore, qui, plus tard, s'ensabla. Le royaume, jusqu'au XVème siècle;, resta le lieu du commerce des épices, de l'ivoire, du bois, des perles et des pierres précieuses avec le Moyen-Orient et l'Europe. Les Pallavas, eux, étaient au sud-est. Le royaume Pandyan, enfin, règnait sur le pays Tamil, au sud-est, en liaison avec Ceylan. C'est la grande époque de la diaspora indienne dans l'Asie du Sud-Est où se développent des états hindouisés. L'Inde antique a exporté sa culture à travers toute l'Asie du Sud-Est pendant plus d'un millénaire à partir du IIIème siècle avant notre ère, cas unique d'expansion culturelle (profonde imprégnation des valeurs indiennes) sans conquête militaire. Ainsi Borobodur (Java), Angkor (Cambodge) ou Pagan (Birmanie) édifiées entre IXème et XIIIème siècle ap. J.-C.. Cette diffusion s'est faite par les marchands indiens et les brahmanes et les moines bouddistes et jaïns, ces clercs ayant fourni aux élites locales un arsenal savant et politique

->Le Sri Lanka
Le Sri Lanka n'émerge dans l'Histoire qu'entre IIIème avt et IIIè apr. J.-C., habitée de chasseurs-cueilleurs autochtones et mentionnée d'abord dans le texte hindou Ramayana. Le Sri Lanka serait l'île de Taprobane de Ptolémée, connue des Egyptiens, peut-être du roi Salomon, des Grecs puis des Romains, riche de pierres précieuses, d'or, de marbre ou de cannelle. Le Sri Lanka fit partie de l'empire pandya, un empire tamoul, d'Inde du Sud (600 avt. J.-C.-1345) puis le prince Vijaya, venu du Bengale, est supposé avant fondé le royaume de Tambapanni, créant une dynastie qui dura jusqu'en 1815. Cet épisode permet au peuple du Sri Lanka de pouvoir se référer à une origine indo-aryenne. Un autre royaume, le royaume d'Anuradhapura (377 avt. J.-C.-1017) apparut; ce fut l'époque où le bouddhisme fut introduit sur l'île, probablement par le fils de l'empereur indien Ashoka. Au long de son histoire, le Sri Lanka connut des invasions provenant des puissances voisines. Le 4ème concile bouddhiste, en 25 avt. J.-C., fut réuni pour coucher par écrit les textes de la religion par crainte que la tradition qui, jusque là, n'était qu'orale, puisse disparaître. A l'époque du Moyen Age occidental classique, le système de réservoirs d'eau fut étendu mais l'île finit par entrer en déclin. Les Portugais arrivèrent en 1505 et s'installèrent puis l'île passa ensuite aux Hollandais (1658) puis le Royaume-Uni (1796) -c'est à partir de l'époque coloniale anglaise que l'île fut appelée Ceylan

Les historiens pensent que, depuis le VIème siècle avt. J.-C., l'Inde, malgré les différents épisodes de son histoire, fut, entre le Ier et le XVème siècle, la plus grande économie du monde ancien, contrôlant entre un tiers et un quart de la richesse du monde (encore vers 1640, le Moghol Shah Jahan, le constructeur du Tâj Mahal, avait, pour sa cour, un budget de 20 millions d'euros (50000 euros à la même époque pour la cour d'Angleterre) et il fit fabriquer un trône d'une tonne d'or). L'hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme furent, jusqu'à l'époque qui nous préoccupe, les composants culturels principaux de l'Inde. L'occupation musulmane en Inde entraîna une dure exploitation des peuples conquis par l'esclavage et la déportation

Le Tibet

Les hautes chaînes de montagne, au Nord, et l'Himalaya, au Sud, ont certainement fait que le Tibet a pu développer une civilisation indépendante à la fois de la Chine et de l'Inde. Des chasseurs-cueilleurs pourraient avoir vécu dans l'environnement hostile du Plateau tibétain il y a au moins 7 400 ans. Il se peut que les peuples chinois et tibéto-birmans aient été un même peuple nomade des steppes avant que les Chinois ne deviennent un peuple sédentaire, dans la vallée du Fleuve Jaune. Les Tibétains et les Birmans, eux, restèrent nomades et ces deux peuples se séparèrent, à leur tour, vers 500 avt. J.-C. Pour ce qui est du Tibet, il se pourrait qu'il se soit agi de la conquête de paysans par des nobles nomades. L'histoire mythique du Tibet fait état de ce que le premier roi tibétain vint de l'Inde. La réalité fut qu'une série d'empereurs gouverna le pays du VIIème au XIème siècle. Le Tibet arriva d'abord à la connaissance des étrangers dans la Géographie de Ptolémée, au IIème siècle de l'ère chrétienne, ou dans le cadre d'un texte chinois. Le Tibet, ensuite, envoya un ambassadeur en Chine au début du VIIème siècle. Des combats féodaux, à la même époque, menèrent à l'apparition d'un état naissant, centré sur un château appelé Taktsé, dans le district de Chingba de Chonggyä. Le souverain en était Namri Löntsän. Son fils Songtsän Gampo lui succéda après qu'il ait été empoisonné. Il réprima une brève rébellion. Cet empereur finit par obtenir la reconnaissance de la Chine, qui finit par accepter de lui donner une princesse chinoise en mariage vers 636. Diverses campagnes, à l'Est et à l'Ouest, permirent à l'empereur tibétain d'étendre ses territoires. Il introduisit le boudhisme, par ailleurs, au Tibet et les relations avec la Chine étaient bonnes. Divers évènements suivirent, entre 650 et 704, à l'époque du royaume Tubo (618-842), avec des conquêtes, des luttes internes. Le pouvoir, au Tibet, était basé sur l'influence d'un ministre et, possiblement, également de son clan. Après quelques désaccords avec la Chine, la paix revint en 702 mais les combats reprirent par la suite. Diverses alliances et ruptures d'alliance avec les Arabes ou les Turcs amenèrent à ce que la Chine, en 750, priva le Tibet de tous les territoires qu'il avait conquis en Asie Centrale. L'empereur Trisong Detsän (756-797), cependant, prit l'occasion d'une rébellion dans l'empire Tang et il reprit lesdits territoires. Il finit même par entrer en Chine et occuper la capitale des Tang, Chang'an, en 763-764, y installant un empereur fantoche! Les relations avec les Hephthalites avaient permis, par ailleurs, dès les VIème et VIIème siècles, que le christianisme arrive au Tibet. Une forte présence chrétienne y existait au VIIIème siècle. Les luttes avec les Arabes et les peuples nomades continuèrent, vers l'an 800, alors qu'un traité de paix fut conclu avec la Chine pendant une vingtaine d'années, après 821. Une guerre civile, déclenchée par l'afflux de personnes déplacées en provenance du Nord -du fait de la chute de l'état Ouighour- se développa, mettant fin à l'unité du Tibet à partir de 842. Cette rupture de l'unité du pays dura jusqu'au XIIIème siècle, bien qu'un certain contrôle se maintînt sur le Tibet central. Le boudhisme, à partir de l'an 1000, fut l'élément principal de la renaissance d'un Tibet fort, à partir du monastère de Sakya. Cet effort, cependant, ne se poursuivit pas: le Tibet fut finalement livré par les moines de la secte Sakya, en 1246, à la Chine mongole. Sur un autre point, le stupa de Bodnath, construit à Katmandou, au Népal après l'an 600, à une période où le bouddisme était en expansion au Tibet et au Népal, se trouvait sur l'ancienne route du commerce du Tibet

L'Indonésie

L'archipel indonésien fut d'abord un lieu de passage vers l'Australie des hommes anciens. Ensuite, des peuples austronésiens, venus de l'île de Taïwan vers 2000 avt. J.-C., se répandirent dans les îles et ils y amenèrent la Révolution néolithique. Le fait que l'Indonésie se trouvait sur des voies maritimes majeures finit, tôt, par le développement de relations avec l'Inde et la Chine. Les Srivijaya, un royaume puissant, émergea à partir du VIIème siècle de notre ère et il importa l'influence de l'hindouisme et du bouddhisme. A ce royaume succédèrent diverses dynasties entre VIIIème et IXème siècle (c'est à cette époque que fut construit le temple bouddhiste de Borododur et devint un site majeur de pélerinage; il représentait les montagnes de l'Himalaya). Une série de déplacements géographiques des centres de pouvoir et la succession de diverses entités eut lieu vers 925 et l'arrivée de l'Islam n'est évident qu'au XIIIème siècle, dans le Nord de Sumatra bien que les marchants musulmans voyageaient depuis longtemps dans les détroits indonésiens. Le royaume hindou de Majapahit, fondé à la fin du XIIIème siècle, devint la force prééminente de l'Indonésie. Puis ce fut l'arrivée, avec les Portugais en 1512, des Européens, qui cherchaient les épices

Website Manager: G. Guichard, site Learning and Knowledge In the Carolingian Times / Erudition et savoir à l'époque carolingienne, http://schoolsempire.6te.net. Page Editor: G. Guichard. last edited: 11/30/2018. contact us at ggwebsites@outlook.com
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