Les annales de Fulda (768-801)

Annales de Fulda. Première partie, de l'année 680 jusqu'à l'année 838. Par Eginhard

Actes de certains des rois des Francs

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768. Pépin revenant, Waïphaire tué et toute l'Aquitaine soumise, il mourut à Paris le 8 des calendes d'octobre, l'année de son âge la 54ème et ses fils, Charles et Carloman prennent la charge des domaines du royaume

(en glose en regard de 768: "le roi Pépin mourut")

769. Charles, avec son frère Carloman, captura Hunold qui, vaincu, avait entrepris de se rebeller et de résister à son pouvoir

770. Berthe, la reine, poussa l'union par mariage avec l'Italie, son fils Charles épousant la fille de Didier, roi des Lombards

771. Le roi Carloman mourut le 2 des nones de décembre dans la villa à Salmuntiaco et il fut enterré à Reims. Son épouse et ses fils passent en Italie. Charles, une réunion tenue à Valentianas, se rendit à Corbanacum [ou Cobanacum], où il reçut, venant à lui, tous les évêques, abbés, comtes et ducs qui étaient du parti de son frère, sauf certains, peu, qui partirent avec l'épouse de Carloman

772. Charles, mû par la guerre en Saxe, prit le château d'Eresburg et il détruit l'idôle saxonne qui était appelée Irminsul. Là, alors que l'armée était proche de manquer d'eau, il se produisit, qu'au milieu du jour, d'une façon miraculeuse, dans une sorte de torrent subit, des eaux furent relâchées en une quantité considérable. Les Saxons, venant au roi près du fleuve Visurgim, 12 otages étant donnés, ils font la paix avec lui. Il reçut Adrien, le pontife de Rome

773. Charles, invité par le pape Adrien à la défense des biens de saint Pierre, partit pour l'Italie avec l'armée, ce à quoi Didier, tâchant de s'opposer, accourut pour bloquer les Alpes. Les Francs, s'en étant rendus maîtres, assiègent Didier qui s'enfuit et s'enferme dans Pavie. Charles se rend à Rome, désireux de prier et, reçu avec distinction par Adrien, célèbre le saint jour de la Pâque avec joie

774. Les Lombards, fatigués par le siège, sortirent en même temps que le roi Didier et vont vers le roi. Le deuxième jour, entrant dans la ville avec des hymnes et des louanges, les trésors du roi ayant été trouvés, il les distribue à l'armée et tout le royaume d'Italie pris, il repartit en France, emmenant Didier avec lui, ainsi que son épouse. Son fils Adalgise s'enfuit à Constantinople. Pendant ce temps, les Saxons, en Hesse, dévastent les confins des Francs. Mais, dans cet endroit, que l'on appelle Fritzlar, se trouvait une basilique, dont le saint martyr Boniface, la consacrant jadis, avait prédit, de son esprit prophétique, qu'elle ne serait jamais brûlée par le feu. Les païens ayant cependant commencé d'y porter le feu, frappés d'une terreur divine, ils choisissent de fuir. Car deux jeunes gens défendaient la basilique contre le feu, qui sembla, aux Chrétiens comme aux barbares, reculer du fait de la divine Providence. L'un des ennemis, cependant, les genoux ayant fléchi, le bois et le feu faisant pression, le frappèrent et il fut trouvé mort. C'est aussi dans ces temps que la basilique du saint martyr Nazaire fut dédiée à Lorsch ["Laureshaim"] et que ses os y furent transférés

775. Charles, désirant se venger de la trahison des Saxons dévasta tous leurs territoires par le fer et le feu. Il prend le château de Sigeburg et il reconstruit le château d'Eresburg. Il défait les Saxons dans deux batailles, l'une près de Brunesberg, alors qu'ils essayent de défendre les rives du fleuve Visurgis, la deuxième à Lidbech où une grand multitude d'entre eux est tuée. En Italie, il donne le royaume au Lombard Chrodegaud

776 Charles, ayant avancé contre Hruodgaud in Italie, le tua. En Saxe, le château d'Eresburg est rendu aux Saxons, celui de Sigisburg est assiégé par eux mais il ne fut pas pris

777. Les Saxons, après avoir été affligés de nombreux carnages et guerres diverses menés longuement par les Chrétiens, sont soumis au pouvoir des Francs. Et une réunion formée dans un lieu appelé Padrabrunn, là vient auprès du roi Ibinalarabi [Ibn al-Arabi], un Sarrasin, préfet de Caesarea Augusta. Là les Saxons sont baptisés et, selon le droit des gens, abdiquant toute leurs propriétés et leurs libertés, ils les remirent au roi mais, à partir de ce jour et ensuite ils renient la Chrétienté et leur fidélité au roi et à ses fils

778. Charles se rend avec l'armée en Espagne, jusqu'à Caesarea Augusta, il détruit la ville de Pampelone et il reçoit des otages de la part des préfets des Sarrasins Ibinalarabi et Abitauro. En passant par les Gascons et la Navarre soumis il revint en France. Pendant ce temps-là, les Saxons, Widukind s'efforçant à la tyrannie, dévastent jusqu'au Rhin, par le fer et le feu, les confins francs mais ils n'en revinrent pas impunis car la plus grande partie d'entre eux fut tuée par l'armée du roi, que celui-ci avait envoyée contre eux, dans un lieu appelé Liesi, sur le fleuve Adarna. Dans ce temps, les moines du couvent de Fulda, par peur des Saxons, prenant avec eux les reliques du saint martyr Boniface, fuirent le monastère de presque un millier de pas

779. Charles, selon son habitude, prit vengeance lui-même de la perfidie des Saxons en un lieu appelé Hohholz et, des otages pris, il restaure son armée en un lieu appelé Medofull. Hildebrand, duc des Spolètains vient auprès de Charles. Sturm, abbé du monastère de Fulda est mort. Lui succède Baugulf, un moine de ce monastère

780. Charles, une réunion tenue en Saxe, soumet celle-ci de nouveau. Les choses aussi bien des Saxons que des Slaves réglées, il va à Rome pour prier

781. Pépin, le fils de Charles, est baptisé à Rome par le pape Adrien, lequel, en même temps, l'oint roi, ainsi que son frère Louis. Tassilon, duc des Bavarois, à Worms, par serment et otages, donne foi de sa soumission, puis il est renvoyé chez lui avec honneur. En ce temps, de nombreux signes apparurent, parmi lesquels on vit très souvent le signe de la croix sur les vêtements des hommes. On raconte aussi que du sang s'écoula de la terre et du ciel

782. Charles tint une réunion, en un lieu d'où la Lippe sort, avec tous les chefs des Saxons sauf avec Widukind, le rebelle et ceux qui étaient avec lui. Là vinrent à lui les envoyés de Sigifrid, roi des Danois, à savoir Halbdan avec ses alliés, et aussi les envoyés des Huns, Cagan et Iugoure. Les ayant écoutés puis renvoyés, le roi revint en France. De plus, les rebelles saxons, conseillés une nouvelle fois par Widukind, une bataille ayant eu lieu dans un endroit que l'on appelle Sundtal, tuèrent, non sans grand désastre chez les leurs, Adalgise et Gailon, envoyés par le roi chez les Slaves. On dit que la mort prit 4500 hommes par décapitation

783. La reine Hildegarde mourut le 2 des calendes de mai, et Berthe, la mère du roi, mourut aussi, le 4 des ides de juillet. Charles vainquit en deux grandes batailles les Saxons, une à Thiotmellie, l'autre près du fleuve Hasa, une immense multitude d'entre eux étant tuée. Le roi, la même année prit Fastrade pour épouse

784. Le jeune Charles est envoyé par son père en Saxe avec l'armée. Il défait et vainc les Westphaliens en un combat

785. Widukind, le Saxon, vint à Attigny pour donner sa foi à Charles et il est baptisé et toute la Saxe est soumise. Une conjuration des Francs de l'Est, qui s'appellent les Hartrati, se leva contre le roi et elle fut vite réprimée

786. Charles, une armée envoyée, commandée par le sénéchal Autulf, vainquit les Bretons et lui-même, les choses réglées, par l'Italie, il part à Rome pour prier. Lull, évêque de Mogontiacens, étant mort, Richolf lui succéda. Les auteurs d'une conspiration contre le roi sont condamnés partie à mort, partie à être aveuglés et à l'exil

(glose en regard de 786: "Lull mourut")

787. Il y eut une éclipse de soleil le 15 des calendes d'octobre. Charles, étant parti avec l'armée à Bénévent, vint à Capoue. Il accepta comme otage Grimalt, le fils d'Aragise, duc des Bénéventains. Hruodtrude, la fille du roi, se fiance à l'empereur Constantin

788. Tassilon, duc des Bavarois, venant près de Charles, au palais d'Ingelheim, est déposé, convaincu de nombreux parjures et manquements à sa foi. L'armée des Grecs est vaincue en combat par les Francs, les Lombards et les Bénéventains. Et de la même façon, les Avars, dans la marche de Bavière et celle d'Italie, sont vaincus par les armées du roi et ils s'enfuirent

789. Charles, faisant route chez les Saxons, arrive à l'Elbe, ayant dans son armée des Francs, des Saxons, des Sorabes et des Abodrites, dont le prince était Witzan, et des Frisons venant aussi par le fleuve Habola par navire. Deux ponts étant construits, qu'il munit, chacun, de chaque côté d'une forteresse, le fleuve franchi, il entra sur la terre des Slaves qui s'appellent les Wilzes, il les vainquit par de grandes batailles et il les soumit à son pouvoir

790. Cette année, que Charles passa à Worms, fut calme des mouvements de la guerre

791. Le palais de Worms fut détruit par un incendie. Charles, du fait des nombreux maux, déprédations et meurtres que les Huns exerçaient contre le peuple de Dieu, provoqué, l'armée convoquée en Bavière près du fleuve Anisa, des jeûnes et des prières publiques célébrées pendant trois jours, il divisa l'armée. Lui-même, avec les Francs, les Alamans et les Bavarois partant de la partie sud du Danube par Cummiberg, les Saxons et les Thuringiens, avec une partie des Francs, avançant par le Nord du fleuve, les Frisons, de plus, qui sont assignés au parcours naval, marchant par le fleuve même, il entra en Pannonie, et les Huns effrayés et fuyant, il dévaste par le fer et le feu toutes leurs régions jusqu'au fleuve Raba

792. L'hérésie félicienne, son propre auteur la reniant, est condamnée une première fois à Ratisbonne. Félix, de plus, étant revenu à son hérésie, amené par l'abbé Engilbert en présence du pape Adrien, il le condamna à nouveau. La conjuration de Pépin contre son père, faite en Bavière, fut vite détectée et réprimée, le groupe des auteurs étant condamné partie à la mort et partie à l'aveuglement. Un pont de bateau fut fait sur le Danube

793. Un canal fut creusé par le roi entre les rivières Radantia et Alcmona. Une bataille eut lieu entre les Sarrasins et les Francs en Gothie, dans laquelle des Sarrasins, importants, furent exterminés. Les Saxons, selon leur habitude, se révoltèrent

794. Un synode fut tenu à Francfort, au cours duquel l'hérésie félicienne, faisant face aux évêques des Germains, des Gaulois et des Italiens, le grand prince Charles étant présent ainsi que les évêques Théophylacte et Etienne, envoyés du pape Adrien, fut condamnée une troisième fois et la condamnation fortifiée par un engagement définitif. La reine Fastrade mourut, et elle fut enterrée avec honneur à Mongotiacus, près de saint Alban. Un pseudo-concile eut lieu chez les Grecs sur le sujet de l'adoration des images et, ce 7ème concile faussement convoqué, le culte fut condamné par les évêques. Les Saxons furent réunis par Charles à Sinitfeld, ils furent soumis et chaque troisième homme fut déporté. Dans ces temps, Alcuin, le diacre, surnommé Albin, devint renommé par sa sainteté et son enseignement

795. Charles, avec une puissante armée, massacrant la population en Saxe, arrive jusqu'à un lieu qu'ils appellent Hliuni, où, Witzan, duc des Abodrites, souhaitant se rendre auprès du roi, est tué par les Saxons. En ce lieu, Tudun, qui avait un grand pouvoir chez les Huns fit la promesse, par ses envoyés, qu'il donnerait sa terre et le peuple qu'il commandait au roi et qu'il se ferait chrétien. Le roi alors, les Saxons terrassés et des otages pris, il revient en France

796. Le pape Adrien étant mort, le pape Léon lui succéda. Cagan et Iugoure, les princes des Huns, ayant été tués par les leurs dans une guerre civile et un désastre intérieur, leur territoire, qu'ils appellent le Ring est approché puis pris, d'abord par Eheric, duc de Frioul, ensuite par Pépin, le fils du roi. Et, toutes les richesses et les trésors des Huns pris, ils sont allés près de Charles, au palais d'Aix-la-Chapelle. Tudun, selon sa promesse, venant au roi avec son peuple, est baptisé et renvoyé avec honneur. La Saxe est une nouvelle fois ravagée par le roi

797. La ville de Barcinone [Barcelone], en Espagne, qui avait été prise par les Francs il y a déjà longtemps, est rendue à Charles par Zatum, un Sarrasin, leur préfet. L'empereur Constantin est aveuglé par les Grecs. Charles, une expédition faite, traversa toute la Saxe jusqu'à Hadaloha, qui se situe sur le bord de l'océan et, ayant accepté leur soumission par des otages, il revint à Aix-la-Chapelle, où il reçut Abdellam, un Sarrasin, fils du roi Ibin-Mauge, qui, vaincu en Maurétanie par son frère, s'était exilé, venant se recommander au roi. Là, aussi, le légat du préfet de Sicile Nicète, nommé Théoctistus, vint avec une lettre de l'empereur que le roi, avec mugnificence, accepta puis, après quelques jours, il le libéra et lui permit de s'en aller

798. Charles, avec l'armée, hiverna à Haristal de Saxe. Hadofuns [Alphonse?], roi de Galicie et d'Asturie, par son légat Flora, envoya une tente d'une beauté surprenante. Les Saxons Transalbiens, une rébellion les ayant ébranlés, ils arrêtent des légats du roi qui étaient chez eux pour rendre la justice. Certains furent tués immédiatement, certains réservés pour en obtenir rançon -certains s'enfuirent, et les autres furent libérés contre rançon. Apprenant cela, le roi, saisissant rapidement les armes des rebelles, traverse toute la Saxe entre l'Albe et la Visurge, la dépeuplant, il vainc les Transalbiens en une bataille commandée par ses légats Eburis et Trasuchon, le duc des Abodrites, et quatre soldats seulement tués dans le lieu du combat, les autres demandent la paix. Des otages acceptés de ceux-ci, le roi revenu à Aix-la-Chapelle, il reçoit une lettre que l'impératrice Irène, dont le fils Constantin, l'année précédente, avait été aveuglé, lui fait parvenir, depuis Constantinople, par le patrice de Phrygie Michahel et le prêtre Théophyle, par laquelle elle demande la paix. Comme il les renvoie, il renvoie aussi avec eux Sisinn, le frère de Tarasus, évêque de Constantinople, qui avait été fait prisonnier récemment dans une bataille en Italie. Hadofons [Alphonse?] dont on a dit plus haut qu'il était roi, ayant pris Olisippona, une cité d'Espagne, envoie, par ses légats Froia et Basiliscus, les insignes de sa victoire, les armures, les mulets et les prisonniers maures. Les Maures commencent leurs opérations de piraterie

799. Le pape Léon, aveuglé et la langue coupée dans une très grande douleur par les Romains, est sauvé par l'abbé Wirundus et Winigise, le duc des Spolètains et il est emmené près de Charles, en Saxe, à Padabrunn [Paderborn?]. Eheric, duc de Frioul, est tué à côté de Tharsatica, ville de Liburnie, par un complot des habitants. Gerold, préfet de Bavière, alors qu'il combat les Huns, est tué. Les îles Baléares, l'aide de Charles ayant été demandée et acceptée, sont secourues des Maures et des Sarrasins, par lesquels, l'année précédente, elles avaient été pillées. Et aussi, les insignes pris aux Maures pendant le combat, sont présentés au roi. Toute la Bretagne cis-marine est soumise par le duc Witto et les armées qui se rendirent au duc, nommées chacune par leur nom, sont présentées au roi car la Bretagne s'était rendue avec ses terres et ses peuples. Le patriarche de Jérusalem envoya au roi, par un certain moine, des reliques du Sépulcre du Seigneur. Et Azan, préfet de la ville que l'on appelle Osca, envoya, par son légat, les clés de la ville avec d'autres présents

800. Après l'avoir reçu, le roi renvoya le moine de Jérusalem, envoyant avec lui, de son palais, le prêtre Zacharie, qui apportait des offrandes du roi pour ce saint lieu. Le roi lui-même, alla chez les Turons, près de St Martin, pour prier, revenant par les côtes de l'océan Gaulois, qui était infesté de pirates et au long desquelles côtes il disposa régulièrement des troupes. C'est à Tours que Hildegarde, l'épouse du roi, mourut et fut enterrée. Rentré de là, il se mit en route pour Rome, pour cause de la question du pape Léon, et il passa l'hiver là. Et il ordonna à l'armée d'aller piller, avec son fils Pépin, les terres des Bénéventains. Le pape Léon, après qu'il l'eut demandé et qu'aucun n'ait voulu être l'examinateur des crimes qui lui étaient objectés, monta à l'ambon de la basilique de saint Pierre, et ayant posé sur sa tête l'Evangile, et ayant invoqué contre tout le peuple le nom de la Sainte Trinité, il se purgea, par serment, des crimes qui lui étaient reprochés

801. Le jour de la naissance du Seigneur, devant la confession du bienheureux apôtre Pierre, alors que le roi se levait de sa prière, le pape Léon posa une couronne sur sa tête, et il fut acclamé par tout le peuple de Rome: "Vie et victoire à Charles, Auguste, grand et pacifique empereur des Romains, couronné par Dieu!" Et après les louanges, le prince fut adoré selon la coutume des Anciens et, le nom de patrice lui étant retiré, il fut appelé Empereur et Auguste. Mais, après quelques jours, il ordonna à ceux qui, l'année précédente, avaient déposé le pontife, de paraître et les ayant questionnés, il les condamna par jugement, selon la loi des Romains, à la peine capitale. Le pape, cependant, par affection, intercéda auprès de l'empereur, pour certains. Aussi, on leur concéda la vie et l'intégrité de leurs membres, mais ils furent tout de même exilés du fait de la gravité de leur crime. Il y eut un tremblement de terre le 2 des calendes de Mai dans toute l'Italie et il fut tellement violent que, dans certains lieux, les villes et les montagnes s'écroulèrent et que le toit de la basilique du bienheureux apôtre Paul, à Rome, s'effondra, en grande partie, avec ses poutres. Près du Rhin aussi, et en Gaule et en Germanie, certains lieux tremblèrent. La ville de Barcinone [Barcelone?], en Espagne et Teate, en Italie, furent prises. Leur préfet, à savoir Zatun et Roselme, respectivement, ayant été arrêtés et ayant été présentés au roi en même temps et condamnés à l'exil

(glose, en marge de 801: "Charles est appelé Empereur et Auguste")

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